Dans le monde du foot-business,
la Coupe d’Afrique des Nations est en train de gagner des trophées. Mais à quel
prix ? Si on n’y prend pas garde, cette grande fête de la jeunesse
africaine risque de nous échapper pour tomber entre les mains de capitalistes
soucieux que de l’appât du gain. C’est vrai que le meneur de jeu du sport
aujourd’hui est le business, mais des compétitions comme la Can doit prendre en
compte beaucoup de paramètres. Par exemple, pour les droits télévisuels de
cette compétition, ils ont été cédés à une société française qui les a vendus
très chers mêmes à nos télévisions. Normal peut-être parce qu’elle cherche une
rentabilité financière et un retour sur investissement. C’est à l’organe
confédéral chargé de gérer le football africain, la Caf, de replacer cette
compétition au cœur de la marche de notre continent. Pour que la rétrocession
des droits télévisuels prenne en compte la capacité financière des pays. Aussi,
sur le namimg de la compétition, cette façon du sponsoring à donner le nom
d’une compétition sportive à une marque, pourquoi pas choisir parmi les
entreprises africaines qui sont de véritables tycoons et des modèles de vertu
en matière de transparence, de respect des droits de l’Homme et de la
protection de l’environnement, entre autres. Depuis que la Caf s’est lancée
dans cette entreprise de namimg, ce ne sont que les multinationales non
africaines qui sont choisies. Peut-être qu’elles ont plus de moyens que celles
africaines. Mais une Coupe d’Afrique des Nations, comme l’indique son nom,
devrait promouvoir d’abord les joueurs africains et les entreprises africaines.
Sans être « afrocentriste », il est temps que l’Afrique joue pour
elle-même et par elle-même dans cette compétition qui est en train de s’imposer
au plan mondial, tant sur le spectacle proposé sur les pelouses que les stars
qui la jouent. Ce sera alors
une Coupe d'Afrique des Nations pour les Africains et par les Africains. Une Afrique
fière de ses guerriers, sur et en dehors du terrain….
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