La Can, une vraie chance pour les situations
politiques intérieures ? Ils sont nombreux, ces pays participant à la Can
avec des situations intérieures tendues marquées par des troubles
socio-politiques. Alors la Coupe d’Afrique comme anesthésie pour baisser la
tension intérieure ? Que ce soit le pays organisateur, le Gabon, ou le
champion en titre, la Côte d’Ivoire, ou encore la République démocratique du
Congo et même la Guinée-Bissau, ces nations espèrent que cette compétition
pourra, le temps d’un mois, faire oublier ou taire les dissensions politiques
et sociales. C’est là, une force du football, capable de créer des oppositions,
qui rassemble tout un pays, un continent. Le Gabon, organisateur de cette Can,
est, sans doute, le pays qui s’attend le plus à des retombées…..politiques de
la compétition. Se déroulant dans une période politique particulière,
c’est-à-dire post-électorale, la Can a cristallisé toutes les attentions dans
ce pays, du côté du pouvoir comme de l’opposition. Chacune des parties essayant
de tirer profit d’une déconvenue de l’autre. Si pour la cérémonie d’ouverture,
il n’y avait pas eu grand monde au Stade de l’Amitié de Libreville, laissant
penser à une réussite du boycott lancé par l’opposition, la ferveur qu’il
y a eu lors du but de Pierre-Emerick Aubameyang
montre que le football pourrait reléguer au second plan la crise qui sévit dans
ce pays. Dans la politique africaine, le football n’est jamais hors-jeu et vice
versa. Mais, attention à un retour de bâtons. Cette Can n’est qu’une anesthésie
qui panse la plaie mais ne la guérit pas totalement. En cas de victoire finale,
il y a un gain politique à récupérer. Mais en cas de déconvenue, ce sera un mot
de plus sur les maux des pays concernés. Ainsi, c’est qu’après la compétition
qu’on saura si la fracture politique et sociale est totalement refermée……
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