jeudi 26 janvier 2017

PETIT CAMP : Rotation


Quel intérêt avait le Gabon pour organiser la Coupe d’Afrique 2017 après celle de 2012 qui s’était déroulée dans ce pays avec les dépenses qu’engendre l’accueil d’une telle compétition ? Le choix de l’organisation de la Can ne doit-il pas épouser un système de rotation entre les différentes régions géographiques de l’Afrique ? Depuis 2012, l’Afrique centrale a eu deux Coupe d’Afrique des Nations. En dehors de l’intervalle sud-africaine de 2013, il y a eu la co-organisation Guinée Equatoriale-Gabon, en 2015 la Guinée Equatoriale et pour cette édition au Gabon. Une vraie une-deux comme on dit en football, entre ces deux pays frontaliers. S’il est vrai que de la Guinée Equatoriale, en 2015, a été désignée au pied levé pour suppléer à la renonciation marocaine, il faut s’interroger sur ce choix même si c’est in extremis. Même le choix de Gabon pour 2017 avait été contesté par d’autres pays candidats comme l’Algérie et le Ghana qui avaient des arguments pour gagner. Et pour 2019, c’est le Cameroun, pays d’origine du secrétaire général de la Caf, Issa Hayatou, qui va recevoir la compétition. Bon, ce n’est par favoritisme à sa    décharge, le Cameroun était le seul pays candidat. Donc, pendant trois éditions successives, la plus grande compétition sportive africaine ne va pas sortir de l’Afrique centrale. Pour les éditions 2021 et 2023, ce sera encore dans la même zone géographique. La Côte d’Ivoire avec la Can 2021 et la Guinée pour 2023. Tous des pays ouest africains. Peut-être pure hasard, mais le choix de l’organisation  de la Coupe d’Afrique des Nations doit suivre un principe de rotation pour permettre à toutes les régions du continent, l’Afrique du Nord, de l’Est, de l’Ouest, du Centre et Australe, d’accueillir la grande fête de la jeunesse africaine. C’est vrai aussi qu’organiser la Can requiert des normes et un certain nombre de conditions dont les infrastructures sportives, hôtelières, pour faire face aux défis. Et ce n’est pas tous les pays africains qui sont bien lotis. Mais un principe de rotation donnera plus de temps à chaque région africaine de se préparer pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations et avoir des stades adéquats.




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