Quel intérêt avait le
Gabon pour organiser la Coupe d’Afrique 2017 après celle de 2012 qui s’était
déroulée dans ce pays avec les dépenses qu’engendre l’accueil d’une telle
compétition ? Le choix de l’organisation de la Can ne doit-il pas épouser
un système de rotation entre les différentes régions géographiques de l’Afrique ?
Depuis 2012, l’Afrique centrale a eu deux Coupe d’Afrique des Nations. En
dehors de l’intervalle sud-africaine de 2013, il y a eu la co-organisation
Guinée Equatoriale-Gabon, en 2015 la Guinée Equatoriale et pour cette édition
au Gabon. Une vraie une-deux comme on dit en football, entre ces deux pays
frontaliers. S’il est vrai que de la Guinée Equatoriale, en 2015, a été désignée
au pied levé pour suppléer à la renonciation marocaine, il faut s’interroger
sur ce choix même si c’est in extremis. Même le choix de Gabon pour 2017 avait
été contesté par d’autres pays candidats comme l’Algérie et le Ghana qui avaient
des arguments pour gagner. Et pour 2019, c’est le Cameroun, pays d’origine du
secrétaire général de la Caf, Issa Hayatou, qui va recevoir la compétition. Bon,
ce n’est par favoritisme à sa décharge,
le Cameroun était le seul pays candidat. Donc, pendant trois éditions successives,
la plus grande compétition sportive africaine ne va pas sortir de l’Afrique
centrale. Pour les éditions 2021 et 2023, ce sera encore dans la même zone
géographique. La Côte d’Ivoire avec la Can 2021 et la Guinée pour 2023. Tous
des pays ouest africains. Peut-être pure hasard, mais le choix de
l’organisation de la Coupe d’Afrique des
Nations doit suivre un principe de rotation pour permettre à toutes les régions
du continent, l’Afrique du Nord, de l’Est, de l’Ouest, du Centre et Australe,
d’accueillir la grande fête de la jeunesse africaine. C’est vrai aussi
qu’organiser la Can requiert des normes et un certain nombre de conditions dont
les infrastructures sportives, hôtelières, pour faire face aux défis. Et ce
n’est pas tous les pays africains qui sont bien lotis. Mais un principe de
rotation donnera plus de temps à chaque région africaine de se préparer pour
accueillir la Coupe d’Afrique des Nations et avoir des stades adéquats.
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