mardi 31 janvier 2017

PETIT CAMP : Les Africanistes

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Dans la presse occidentale, il y a des journalistes préposés à couvrir les actualités africaines. On peut les appeler les Africanistes, tant dans leurs médias respectifs, ce sont eux qui écrivent ou parlent sur tout ce qui touche l’Afrique. Leurs analyses sont lues ou bues avec beaucoup d’attention dans leurs pays respectifs. Souvent, ces analyses sont d’une telle condescendance qu’on se demande d’où vient leur si grande assurance à parler des actualités africaines avec tant d’aisance et d’arrogance. Ils servent aussi souvent dans des médias occidentaux essentiellement centrés sur l’Afrique. Dans le sport, surtout le football, il y a aussi des Africanistes, ces journalistes occidentaux, spécialisés ou spécialistes du sport africain, du football particulièrement. Comme leurs collègues, ils se prennent souvent comme les « dieux » du journalisme sportif africain en se prévalant d’une telle connaissance de notre histoire et présent footballistiques et qui, souvent, ne repose pas sur grand-chose. Ils ne sont pas tous pareils, quand même. Il y a certains d’entre eux qui font preuve d’une grande humilité et ne font pas passer leurs paroles ou analyses comme vérité biblique. Nous ne sommes pas si afro centristes mais, pour parler de l’Afrique, de son sport, il n’y a pas mieux que les Africains pour le faire, et avec assurance et connaissance. Notre continent regorge de grands journalistes sportifs ayant suivi toute cette histoire de nos compétitions sportives et savent la restituer avec tout l’art et le talent que cela demande. Il faut aux médias occidentaux des voix et des visages africains pour parler de l’Afrique à l’Afrique. Certains médias occidentaux qui ont ciblé l’Afrique comme leur nouveau marché l’ont compris en recrutant des journalistes et analystes africains. C’est comme cela qu’on touche le cœur et l’esprit des Africains. En trouvant quelqu’un qui connaît mieux leur problème, leur passion sportive, pour l’avoir vécu et pouvoir en parler aisément…. 


lundi 30 janvier 2017

PETIT CAMP : Un retour de chasse



Un retour de chasse est toujours pareil, surtout quand c’est bredouille. La Coupe d’Afrique des Nations, nous l’avons dit, c’est une histoire de chasse à un trophée pour les équipes, à des trophées individuels pour les joueurs. Une chasse n’est pas tout le temps productive, mais elle est à chaque fois instructive. On y revient avec du gibier si elle est bonne, mais avec des leçons si on rentre bredouille. Nos « Lions » étaient partis à la chasse dans une savane africaine où aucun gibier n’est facile à avoir, tant tout le monde s’est bonifié. Quand le moment de revenir arrive et que la besace n’est pas remplie comme on l’espérait, on s’arrête au retour pour réfléchir sur les causes de la déconvenue. Est-ce que nous sommes forts ou est-ce que nous avons une confiance excessive ou une peur expressive ? Dans leur repos du guerrier, nos « Lions » doivent se rappeler d’un facteur qui fait que la chasse soit toujours fructueuse : la chance, qui n’était avec eux dans leur expédition de Franceville. Ils doivent aussi se rappeler des autres guerriers de la savane africaine qui ont fait une course poursuite derrière le trophée continental pendant longtemps et qui ont fini par l’avoir. Les Eléphants de Côte d’Ivoire sont un exemple pour enseigner qu’il ne faut jamais se décourager dans la course-poursuite dans la savane africaine pour avoir le trophée de la Coupe d’Afrique des Nations. Depuis 2006, les Eléphants, avec une génération dorée dont la plupart viennent de l’Académie d’Asec Mimosas, renforcée par Didier Drogba, courent derrière la Coupe d’Afrique des Nations. Après une finale perdue aux tirs au but face à l’Egypte, qui accueillait le tournoi en 2006, ils reviennent à chaque édition suivante avec le même objectif et le même potentiel. C’est presque dix ans après, en 2015, après avoir raté plusieurs fois le podium final, qu’ils ont atteint ce but. Une leçon à méditer pour nos « Lions » chasseurs. Cette expédition à Franceville doit être oubliée comme le fait un lion à chaque retour bredouille de chasse. Il oublie ce qui s’est passé la veille et repart du bon pied le lendemain, plus fort, avec ses mêmes armes, mais surtout en tirant les leçons de sa déconvenue….


dimanche 29 janvier 2017

PETIT CAMP : Chœur et cœur




Le foot se joue avec le cœur et en chœur dit-on souvent. Sport collectif le plus populaire, le football a conquis les cœurs de tous les pays africains qualifiés à cette 31ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Tous ces cœurs battent en chœur quand les équipes jouent sur les terrains gabonais, surtout dans cette phase de match couperet où tout faux pas sur la route conduirait au chemin du retour au pays. Il faudra donc des cœurs solides pour supporter cette émotion que seul le sport et particulièrement le football peut donner. Sur le terrain, ce sont des joueurs avec un cœur engagé qui pourront aider leurs équipes à s’en sortir surtout dans cette dernière ligne droite. Il ne suffira pas seulement d’un jeu collectif donc en chœur pour gagner un quart de temps, mais d’un soutien de tout cœur sur et en dehors des terrains. Sur les tribunes des stades du Gabon, ce sont des supporters entonnant tout en chœur des chants à l’honneur de leurs équipes pour les galvaniser. La Coupe d’Afrique des Nations, c’est aussi la fête de la jeunesse africaine. Une jeunesse qui fait battre le cœur du continent africain tant elle est pleine de dynamisme et d’enthousiasme. Une jeunesse qui représente l’Afrique au niveau des championnats étrangers où ces jeunes joueurs y jouent des rôles décisifs dans leurs clubs respectifs. C’est dire que le football, en ce moment, nous permet, un peu, d’échapper aux contingences de la vie quotidienne dans tous les pays engagés parce que nous avons tous à cœur que nos équipes y fassent de bonnes prestations. Ce qui nous donnerait du baume au cœur. Cette Coupe d’Afrique des Nations continue de faire battre nos cœurs au rythme des rencontres. Soyons donc de tout cœur et en chœur derrière nos équipes nationales pour que la meilleure gagne cette compétition. C’est notre souhait de tout cœur. 

vendredi 27 janvier 2017

PETIT CAMP : La danse du football




La Coupe d’Afrique des Nations, une compétition sportive ou/et de danse ?  A voir comment sont célébrés les buts marqués, on se rend compte que chaque équipe débarque à la Can avec la nouvelle danse de son pays. Tous s’y mettent, Congolais, Ghanéens, Sénégalais, Ougandais, etc.  Ceci sans doute pour montrer l’aspect festif de la compétition. Sport et culture ont toujours évolué dans le même stade. La culture a toujours accompagné le sport en servant de cérémonial d’ouverture à presque toutes les compétitions. Ainsi, pour démarrer une manifestation sportive mondiale ou continentale, chaque pays fait étalage de son patrimoine culturel comme pour dire à ses hôtes que ce n’est pas seulement le sport qui l’intéresse. C’est pourquoi, regarder la Can sur le terrain revient à connaître les tendances culturelles des pays, d’abord lors de la cérémonie d’ouverture, de fermeture et surtout à l’occasion de la célébration des buts. Des moments où des pas endiablés de danse sont déroulés dans une chorégraphie parfaite avec chaque joueur, un rôle. Le buteur comme chef d’orchestre. Pour l’ouverture de cette Can, le Sénégal a été plus qu’honoré avec la présence de deux des fils ou originaires du pays dans le lot des artistes qui ont animé des prestations. Les chanteurs Akon et Booba. Pour la finale, nous dit-on aussi, la chanteuse Coumba Gawlo Seck fait partie des artistes choisis pour animer les concerts de la finale, donc de la cérémonie qui ferme la Can. La culture donc au début, à la fin et durant cette grande compétition sportive africaine. Ce qui montre que la culture et le sport véhiculent les mêmes valeurs et charrient une ferveur commune. Ces  deux domaines peuvent être donc des vecteurs de paix, de concorde sociale et d’entente des peuples. Ne dit-on pas que la musique n’a pas de frontières et que le langage du sport est universel. Que le fête soit belle donc sur et en dehors des terrains et que la danse du football soit au rendez-vous lors de la deuxième phase de cette Can……



jeudi 26 janvier 2017

PETIT CAMP : Rotation


Quel intérêt avait le Gabon pour organiser la Coupe d’Afrique 2017 après celle de 2012 qui s’était déroulée dans ce pays avec les dépenses qu’engendre l’accueil d’une telle compétition ? Le choix de l’organisation de la Can ne doit-il pas épouser un système de rotation entre les différentes régions géographiques de l’Afrique ? Depuis 2012, l’Afrique centrale a eu deux Coupe d’Afrique des Nations. En dehors de l’intervalle sud-africaine de 2013, il y a eu la co-organisation Guinée Equatoriale-Gabon, en 2015 la Guinée Equatoriale et pour cette édition au Gabon. Une vraie une-deux comme on dit en football, entre ces deux pays frontaliers. S’il est vrai que de la Guinée Equatoriale, en 2015, a été désignée au pied levé pour suppléer à la renonciation marocaine, il faut s’interroger sur ce choix même si c’est in extremis. Même le choix de Gabon pour 2017 avait été contesté par d’autres pays candidats comme l’Algérie et le Ghana qui avaient des arguments pour gagner. Et pour 2019, c’est le Cameroun, pays d’origine du secrétaire général de la Caf, Issa Hayatou, qui va recevoir la compétition. Bon, ce n’est par favoritisme à sa    décharge, le Cameroun était le seul pays candidat. Donc, pendant trois éditions successives, la plus grande compétition sportive africaine ne va pas sortir de l’Afrique centrale. Pour les éditions 2021 et 2023, ce sera encore dans la même zone géographique. La Côte d’Ivoire avec la Can 2021 et la Guinée pour 2023. Tous des pays ouest africains. Peut-être pure hasard, mais le choix de l’organisation  de la Coupe d’Afrique des Nations doit suivre un principe de rotation pour permettre à toutes les régions du continent, l’Afrique du Nord, de l’Est, de l’Ouest, du Centre et Australe, d’accueillir la grande fête de la jeunesse africaine. C’est vrai aussi qu’organiser la Can requiert des normes et un certain nombre de conditions dont les infrastructures sportives, hôtelières, pour faire face aux défis. Et ce n’est pas tous les pays africains qui sont bien lotis. Mais un principe de rotation donnera plus de temps à chaque région africaine de se préparer pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations et avoir des stades adéquats.




mercredi 25 janvier 2017

PETIT CAMP : Sondages et favoris




Les termes sondages et favoris n’ont pas fini d’émerveiller. Pour 2016 et 2017, les mots sondages et favoris ont été démentis par la réalité des faits et des terrains. En politique comme en sport. Les dernières élections qui se sont déroulées dans plusieurs parties du monde ont fait mentir les instituts de sondage et leurs prédictions d’avant-élections. Cela a commencé par le référendum en Grande-Bretagne où les sondages donnaient le Oui vainqueur, avec une petite avance comme ils le disaient. Ensuite, l’élection américaine avec sa surprise Trump en passant par les Primaires en France. Alors, les termes sondages et favoris, pure spéculation ?  En sport aussi, il arrive que les favoris d’une compétition ne réussissent même pas à passer le premier tour des compétitions. C’est le cas de l’Algérie que beaucoup voyaient remporter cette édition de la Coupe d’Afrique des Nations, avec sa pléiade de stars dont Riyad Mahrez, récemment couronné « Ballon d’or » africain après avoir été désigné meilleur joueur de la Premier League anglaise. Pour cette Can aussi, nombreux sont ceux qui ont été appelés favoris et n’ont pas été élus dans la deuxième phase du tournoi. Cela vient ainsi remettre en cause des « prédictions » de spécialistes qui, peut-être, sur de bonnes bases, décrètent que telle équipe est favorite et l’autre ne l’est pas. En sport comme dans les élections, les choses sérieuses se décident sur le terrain ou dans les urnes. Pas avant, ni après. A l’avenir donc, il faut revoir les prédictions d’avant-élections ou de compétitions sportives auxquelles souvent le terme « open » est ajouté. Pour juste dire que c’est ouvert et donc tout est possible. Il faut aussi savoir qu’une sonde sur un terrain politique ou sportif peut se révéler positive au loin et négative à l’arrivée….




mardi 24 janvier 2017

PETIT CAMP : La chasse et les chasseurs


La Coupe d’Afrique des Nations, une histoire de chasse et de chasseurs ! Chasse au trophée continental, aux trophées individuels. Chasseurs de buts, de primes (eh oui !). La Can ressemble aussi à un terrain de chasse avec le nom des équipes qui rappelle la savane africaine avec ses fauves et ses rapaces. Lions par-ci, panthères par-là, éléphants au milieu, aigles au-dessus. Il y a aussi une catégorie de chasseurs qui se font discrets pour, in fine, rentrer avec du bon gibier. Ce sont les chasseurs de têtes ou de …..jambes. Il existe depuis quelques années des sociétés spécialisées en ressources humaines souvent créées par des Africains pour, disent-ils, aller à la chasse aux bonnes têtes. Le Togolais, Didier Acouetey, fondateur de la société AfricSearch, est sans doute un des précurseurs dans ce domaine. Il parcourt le monde et l’Afrique, à la recherche de bons cadres africains pour le compte de multinationales désireuses de s’implanter en Afrique. Pour cela, un des moyens est de chercher de bons cadres africains pour aider à l’implantation et aussi connaissant les réalités du continent. Pour cette Coupe d’Afrique des Nations aussi, il y a beaucoup de Didier Acouetey, camouflés dans les travées des stades du Gabon avec des jumelles, pour bien dénicher le bon gibier à mettre sur le marché des transferts. L’Afrique, étant devenue une nouvelle terre de chasse pour ces recruteurs, offre ainsi de belles opportunités, tant le marché est ouvert et aussi … de bon marché. Nombreux sont les joueurs qui viennent à la Can avec comme objectif de taper dans l’œil de ces chasseurs de jambes. Mais attention à tomber souvent sous le mauvais chasseur. Les histoires de jeunes africains qui ont vécu la désillusion d’un contrat de football à l’étranger ne se comptent plus et sont contées dans les pages des journaux ou écrans de télévisions. Il y a donc une nécessité de bien organiser cette chasse aux talents africains pour ne pas la dénaturer et ainsi faire perdre à beaucoup de jeunes leurs rêves de grands footballeurs. On espère que les chasseurs de jambes qui sont à la Can, blocs notes et stylos en bandoulière, ne sont pas de cette catégorie et qu’ils ne rentreront pas bredouilles, les jeunes africains aussi…..


lundi 23 janvier 2017

PETIT CAMP : CANculatrice



A cette même période, il y a deux ans, ce mot CANculatrice, avait fait son apparition dans l’univers très inspiré des réseaux sociaux. Une manière de qualifier cette compétition où les équipes devant aller en quarts de finale devaient se déterminer à la dernière journée. Pour cette édition aussi, la Can n'a pas échappé à ces petits calculs d'épicier. Sur les quatre poules, seules deux équipes avaient assuré leur qualification pour le deuxième tour à ce stade de la compétition. Une bonne chose pour cette compétition majeure qui se bonifie d'année en année ? Peut-être bien. Cela prouve un certain nivellement des valeurs comme on aime le dire à chaque tournoi. Un nivellement des valeurs qui fait que les meilleures équipes peuvent être les dernières et les moins biens, les premières. Comme lors de la précédente, les grandes équipes ont eu du mal de se départir des petites dans les phases de poules. Même la championne sortante, la Côte d’Ivoire, ne s'est qualifiée qu'à l'ultime match de la phase de poule et in extremis. Une façon aussi de dire que la Coupe d’Afrique des Nations n’a jamais été si « open ». Les équipes vainqueur peuvent difficilement se tirer d’affaire avant de monter crescendo, aller remporter la coupe et se placer au sommet du football africain. C’est aussi pour dire que les calculs ne paient pas trop dans le sport marqué par certains aléas. Beaucoup avaient calculé sur un passage au deuxième tour du pays organisateur et du champion en titre. Des calculs qui peuvent être faux. Le Gabon étant déjà sorti du tournoi, il reste la Côte d’Ivoire, le champion en titre, pour se départir de la phase si difficile de poule. Dans les prochaines et dernières journées, place maintenant à la calculatrice à la main pour ainsi soustraire, additionner, multiplier même diviser pour avoir les dernières places en quarts de finale. Une rude épreuve de calcul qui a fini de faire de cette compétition une vraie CANculatrice……


dimanche 22 janvier 2017

PETIT CAMP : Championnats locaux et étrangers.....


La ferveur avec laquelle les Africains suivaient les championnats étrangers va certainement baisser avec la Can. Ces championnats étrangers n'auront plus la même saveur pour beaucoup d'entre nous qui les regardaient pour y épier les performances de nos joueurs. D’abord parce que la Can, proche de nous, propose du spectacle avec des grandes stars que nous avons l’habitude de suivre chaque week-end. Cette loi de la proximité doit s’appliquer ainsi à l’engouement que nous avons pour suivre les championnats étrangers. Cette extraversion de notre passion pour le football s’expliquait d’abord par le fait que nos championnats locaux ne présentaient pas un certain attrait. Mais depuis quelques années, il y a un début de professionnalisation de beaucoup de championnats africains, surtout au sud du Sahara. Les pays maghrébins étant en avance sur nous. Ce qui fait que leurs clubs gagnaient presque tous les trophées continentaux mis en jeu. Longtemps sous la coupe des clubs nord-africains, les compétitions africaines de clubs descendent tout doucement vers l’Afrique subsaharienne. Et ce n’est pas seulement les clubs sud-africains, pourtant supposés les plus riches de l’Afrique au sud du Sahara, qui sont en pointe dans cette remontée. Des équipes comme le Tout-Puissant Mazembé, As Vital Club, toutes deux, de la République démocratique du Congo, sont présentes dans les tableaux finaux depuis quelques années des compétitions africaines de clubs. La Caf, ayant compris cette nouvelle dynamique dans les championnats locaux, a même décidé, de créer une compétition, le Championnat d’Afrique des Nations (Chan), ouvert uniquement aux joueurs évoluant en Afrique. Ce qui démontre que le football local africain qui se joue intra-muros est en train de monter en puissance. Avec la mondialisation du football, nos championnats locaux ont été engloutis par le déferlement médiatique de cadors comme la Premier League, la Liga ou le Calcio. Donc c’est à nous, Africains, de regarder un peu plus nos championnats pour les valoriser. Pourtant, de grands joueurs y sont. Pour preuve, hier, lors de la rencontre opposant la Côte d’Ivoire à la République démocratique du Congo, nombreux sont les joueurs qui étaient sur le terrain évoluant dans les championnats africains.



vendredi 20 janvier 2017

PETIT CAMP : Canosphère


La Coupe d’Afrique des Nations se vit plus dans les réseaux sociaux que sur les plateaux de télés, ondes des radios ou pages des journaux. Avec ces nouveaux médias, vrais terrains de cette nouvelle façon de donner des informations en jouant sur la dérision, chacun y va de son imagination. Une imagination tellement fertile qu’elle est une porte ouverte à toutes sortes de dérives même dès fois. Comme à chaque fois, les internautes sénégalais ont joué sur leur sens de l’humour, pour apporter une nouvelle touche à cette Can. Avec un jeu de mots et de noms, beaucoup de prénoms de joueurs ont fait l’objet d’une autre interprétation. Mais bon, la Can, c’est aussi une fête. Tous les moyens sont bons pour participer à cette fête. Les internautes et autres adeptes des réseaux sociaux ne sont pas en reste. Qu’on le veuille ou non, les réseaux sociaux, surtout Facebook, ont changé notre manière de faire, en nous donnant l’opportunité d’émettre nos avis, de faire des analyses et de jouer aux supporters-modèles. Une chose est sûre, ces réseaux sociaux ou nouveau médias ont  bouleversé beaucoup de certitudes. Ainsi, avec cette compétition, une vraie Canosphère s’est ainsi installée avec comme acteurs, joueurs, supporters, journalistes, etc. Chacun des acteurs de cette compétition, avec sa tablette, son Smartphone, ordinateur, peut diffuser des informations, influencer des personnes, changer le cours normal des choses d’un clic. Ainsi, pour avoir des informations sur certains joueurs, rien de mieux que de suivre leurs pages Facebook, Instagram, Twitter. On y découvre ainsi leurs humeurs, leurs joies, leurs incertitudes et autres déceptions. Ces bouleversements amenés par les réseaux sociaux ont fait que les journalistes n’ont plus le monopole de la diffusion de l’information. Pour cette Can, certains journalistes l’ont bien compris, en partageant beaucoup d’informations sur leurs comptes dans les réseaux sociaux. Mais attention à une mauvaise utilisation, comme c’est le cas avec la dérision sur les noms des joueurs. Cela peut être le côté pas net du net…..



jeudi 19 janvier 2017

PETIT CAMP: Capital humain



S’il y a un domaine où l’Afrique est en train de gagner du terrain, c’est celui de la formation de ses élites et talents de demain. Aujourd’hui, avoir une formation pointue et qualifiante, peut se faire sans sortir du continent. La dynamique d’implantation des Business School et autres grandes écoles fait que l’Afrique n'a plus besoin de sous-traiter à l'extérieur une grande partie de la formation de ses élites et talents. Le sport africain suit aussi cette même tendance. Depuis quelques années, en même temps que la présence des Business School et des grandes écoles, des centres de formation, surtout dans le domaine du football, ont essaimé dans le continent africain devenant ainsi de grands pourvoyeurs de talents pour les équipes nationales. L'Académie Asec Mimosas d'Abidjan est, sans doute, la plus connue. Créé par le légendaire Jean Marc Guilllou, ce centre a donné à la Côte d'Ivoire un énorme potentiel en termes de talents footballistiques qui lui a permis de remporter finalement la Can en 2015 en Guinée Equatoriale. C'est de ce centre que sont sortis Yaya Touré, quadruple Ballon d'Or africain (2011, 2012, 2013 et 2014), son frère Kolo, les Gervinho, Siaka Tiéné, Arthur Boka, Copa Barry. Surnommés les « Académiciens », cette génération a écrit de belles pages de l'histoire du football africain à l'étranger. Plus près de chez-nous, les centres de formation au Sénégal sont en train de monter en puissance pour être des grands fournisseurs de joueurs à l'équipe nationale du Sénégal. Ceux qui ont marqué les deux buts du Sénégal lors de son premier match de cette Can, sont tous « diplômés » des centres de formation les plus en vue au Sénégal. Sadio Mané vient de « Génération Foot » de Deni Biram Ndao et Kara Mbodj de « Diambars » de Saly. Ce qui démontre la qualité des produits made in Africa sur le domaine du football. La même tendance de « co-diplomation » notée dans le domaine de l'Enseignement supérieur est en train de se faire dans la formation des sportifs. Avec des installations qui n'ont rien à envier aux autres centres de formation européennes, ces « Football School » africaines commencent à nouer des partenariats avec des équipes et centres de formation européens. « Génération Foot », avec l'équipe de Metz en France, Ajax Cap Town d’Afrique Sud avec l’Ajax d'Amsterdam. Cette reconnaissance internationale de la formation des footballeurs qui se fait en Afrique démontre la place du capital humain dans tous les secteurs de la vie. Ainsi, dans le sport comme dans d’autres domaines, pour avoir des champions à l’arrivée, il faut les suivre au départ.



mercredi 18 janvier 2017

PETIT CAMP : L’autre compétition.....


C’est une des forces du football. Il a un tel engouement que beaucoup de questions de l’heure ont un statut de remplaçant sur le terrain de l’actualité. Au même moment que se déroule la plus grande compétition sportive africaine, la Can, une autre non moins importante s’apprête à faire son entrée dans le jeu. C’est celui du choix du président ou de la présidente de la Commission de l’Union africaine. Une compétition qui va se dérouler vers la fin du mois de janvier à Addis Abeba, en Ethiopie. L’actualité africaine va ainsi se déplacer latéralement dans cette ville pour servir de lieu de compétition entre cinq candidats qui sont en lice pour gagner cette élection. Comme au sport, une intense campagne de préparation est en train de se dérouler dans beaucoup de pays. Les cinq candidats partants pour l’élection : l’universitaire sénégalais Abdoulaye Bathily, la ministre kényane des Affaires étrangères Amina Mohamed, l’Equato-Guinéen Agapito Mba Mokuy, le Tchadien Moussa Faki et la Botswanaise Pelonomi Venson Moitoi sont en train de sillonner le continent pour s’attirer les faveurs des votes. Certainement, il leur faut un physique de sportif pour cette mise en jambes avant le choix de la personne qui va remplacer la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma.  Aussi, comme pour la Can, un seul restera à la fin. On espère pour la Can, ce sera la meilleure équipe africaine qui va monter sur le toit du football continental. Pour la présidence de la Commission de l’Union africaine, on espère aussi, que c’est le meilleur des candidats qui va remporter la compétition. Le tout dans un esprit sportif et de fair-play. Le sport, le football en particulier, apprend l’humilité dans la victoire et la dignité dans la défaite. N’est-ce pas ce qui fait la beauté d’une victoire, c’est la qualité de l’adversaire. Bonne chance donc à toutes les équipes engagées pour la Can et pour tous les candidats à la présidence de la Commission de l’Union africaine.Que le meilleur ou la meilleure gagne, à chacune de ses deux grandes compétitions africaines…..



mardi 17 janvier 2017

PETIT CAMP : Une Can pour nous-mêmes et par nous-mêmes

Dans le monde du foot-business, la Coupe d’Afrique des Nations est en train de gagner des trophées. Mais à quel prix ? Si on n’y prend pas garde, cette grande fête de la jeunesse africaine risque de nous échapper pour tomber entre les mains de capitalistes soucieux que de l’appât du gain. C’est vrai que le meneur de jeu du sport aujourd’hui est le business, mais des compétitions comme la Can doit prendre en compte beaucoup de paramètres. Par exemple, pour les droits télévisuels de cette compétition, ils ont été cédés à une société française qui les a vendus très chers mêmes à nos télévisions. Normal peut-être parce qu’elle cherche une rentabilité financière et un retour sur investissement. C’est à l’organe confédéral chargé de gérer le football africain, la Caf, de replacer cette compétition au cœur de la marche de notre continent. Pour que la rétrocession des droits télévisuels prenne en compte la capacité financière des pays. Aussi, sur le namimg de la compétition, cette façon du sponsoring à donner le nom d’une compétition sportive à une marque, pourquoi pas choisir parmi les entreprises africaines qui sont de véritables tycoons et des modèles de vertu en matière de transparence, de respect des droits de l’Homme et de la protection de l’environnement, entre autres. Depuis que la Caf s’est lancée dans cette entreprise de namimg, ce ne sont que les multinationales non africaines qui sont choisies. Peut-être qu’elles ont plus de moyens que celles africaines. Mais une Coupe d’Afrique des Nations, comme l’indique son nom, devrait promouvoir d’abord les joueurs africains et les entreprises africaines. Sans être « afrocentriste », il est temps que l’Afrique joue pour elle-même et par elle-même dans cette compétition qui est en train de s’imposer au plan mondial, tant sur le spectacle proposé sur les pelouses que les stars qui la jouent. Ce sera alors une Coupe d'Afrique des Nations pour les Africains et par les Africains. Une Afrique fière de ses guerriers, sur et en dehors du terrain….

lundi 16 janvier 2017

PETIT CAMP : Le jeu intérieur

La Can, une vraie chance pour les situations politiques intérieures ? Ils sont nombreux, ces pays participant à la Can avec des situations intérieures tendues marquées par des troubles socio-politiques. Alors la Coupe d’Afrique comme anesthésie pour baisser la tension intérieure ? Que ce soit le pays organisateur, le Gabon, ou le champion en titre, la Côte d’Ivoire, ou encore la République démocratique du Congo et même la Guinée-Bissau, ces nations espèrent que cette compétition pourra, le temps d’un mois, faire oublier ou taire les dissensions politiques et sociales. C’est là, une force du football, capable de créer des oppositions, qui rassemble tout un pays, un continent. Le Gabon, organisateur de cette Can, est, sans doute, le pays qui s’attend le plus à des retombées…..politiques de la compétition. Se déroulant dans une période politique particulière, c’est-à-dire post-électorale, la Can a cristallisé toutes les attentions dans ce pays, du côté du pouvoir comme de l’opposition. Chacune des parties essayant de tirer profit d’une déconvenue de l’autre. Si pour la cérémonie d’ouverture, il n’y avait pas eu grand monde au Stade de l’Amitié de Libreville, laissant penser à une réussite du boycott lancé par l’opposition, la ferveur qu’il y a eu lors du but de Pierre-Emerick Aubameyang montre que le football pourrait reléguer au second plan la crise qui sévit dans ce pays. Dans la politique africaine, le football n’est jamais hors-jeu et vice versa. Mais, attention à un retour de bâtons. Cette Can n’est qu’une anesthésie qui panse la plaie mais ne la guérit pas totalement. En cas de victoire finale, il y a un gain politique à récupérer. Mais en cas de déconvenue, ce sera un mot de plus sur les maux des pays concernés. Ainsi, c’est qu’après la compétition qu’on saura si la fracture politique et sociale est totalement refermée……



samedi 7 janvier 2017

COTE D’IVOIRE Après le décollage économique, le recollage social !

Toux ceux qui reviennent de la Cote d’Ivoire, n’ont qu’une seule impression dans la tête et les mêmes mots à la bouche. Le pays est en train de décoller sur le plan économique. Redécoller devrait-on dire car ce pays n’a fait que reprendre sa vraie place sur le plan économique dans la zone ouest africaine francophone dont elle est la locomotive. Malgré les dix ans de crise, la Cote d’Ivoire qui revient de loin, truste avec les 10 % de croissance. Des performances économiques qui sont visibles dans un pays en chantier avec des nouvelles infrastructures. Même sur le plan sportif, leur énorme potentiel dans le football  s’est finalement traduit par une victoire à la Coupe d’Afrique des Nations en 2015. Suivie d'une médaille olympique lors des dernières JO. Le pays est donc en marche. Mais tous ces efforts entrepris pour le décollage économique du pays risquent d’être remis en cause par un tissu social dont le recollage tarde à venir. Les récents bruits de bottes d'hier et d'avant-hier,, dans les villes du nord, Bouaké, Korhogô, sont venus remettre au goût du jour, les dissensions sociales au sein du pays. Ce ne sont pas seulement des revendications financières qui sont à l'origine de ces mouvements d'humeur des militaires. Auparavant, il y’a eu les évènements de Bouna, au nord-est  avec des affrontements entre éleveurs et agriculteurs. Tout ceci pour dire que la fracture sociale ne s’est toujours pas renfermée occasionnant une facture humaine lourde et salée : une vingtaine de morts lors de ces affrontements de Bouna. Des tensions internes qui ont poussé les Nations Unies à demander un renforcement de ses effectifs dans un pays qui a récemment subi une pression externe venant d’un attentat, celui de Grand Bassam.A côté de cela, il y a aussi les dissensions politiques nées  après le referendum et les dernières législatives. Ce qui a occasionné des combats de coqs avec sans doute des dégâts elephantesques. Le poste de vice président comme titre à gagner. C’est dire que le défis sécuritaires sont encore énormes pour le président Alassane Ouattara. On espère qu’avec son leadership, la Cote d’Ivoire pourra traverser cette petite zone de turbulence et continuer son décollage économique sans anicroche. Un décollage économique qui va de pair avec le recollage du tissu social ivoirien. En quelques mois, le pays a été frappé par deux évènements meurtriers : ces violences entre agriculteurs et éleveurs et l’attaque de Grand Bassam. Tout cela pour montrer la fragilité de nos pays surtout la Cote d’Ivoire qui doivent  faire face sur le plan interne à des dissensions sociales latentes mais imprévisibles et des menaces terroristes diffuses venant de l’externe.  Pour y faire face, la Cote d’ivoire a besoin, certes d’une économie en pleine relance, mais aussi d’un dialogue politique et social inclusif. Ces aspects sont les ailes qui vont soutenir un vrai décollage  économique…….






dimanche 1 janvier 2017

Liste consensuelle et consensus autour de l’équipe


  De piètres footballeurs ou  d’occasionnels basketteurs, comme l’auteur de ces lignes, les sénégalais dans leur grande majorité sont tous entraineurs de l’équipe nationale. Même si un sélectionneur, Aliou Cissé est à la tête de l’équipe. Ce qui est compréhensible, vu les valeurs que véhicule une équipe nationale de football et la ferveur qu’elle charrie à chaque grande compétition comme la Coupe d’Afrique des Nations à venir. C’est pourquoi la publication de la liste des joueurs pour cette compétition, a retenu l’attention de tout un pays, pour mettre fin ainsi au suspense de fin d’année. Pour dire combien, la vie de l’équipe nationale est au cœur de nos palpitations. C’est vrai qu’Aliou Cissé est le seul à décider de la composition de notre équipe nationale. Mais nous aussi, avons le droit de donner notre avis, si besoin même de faire des critiques positives et négatives sur ses choix et la manière de jouer de notre équipe. Après tout, Aliou Cissé est payé par les deniers de l’Etat du Sénégal tirés en grande partie de nos impôts. Pour cette fois-ci, disons-le tout net, la liste a été plus que consensuelle. Pas de grands joueurs ou de meilleurs du moment laissés en rade. Mais bon, il y aura toujours à redire dans chaque choix. Le choix d’une liste de joueurs d’une grande compétition est toujours critiquable. Voyons donc la liste du bon côté, parce que la perfection n’est pas de ce monde, et prions pour que notre équipe nationale nous donne satisfaction à cette compétition. Faisons confiance à l’entraineur, seul maitre à bord de son bateau, pour nous mener à bon port. Ces choix peuvent être  basés sur ses convictions propres, son vécu personnel et aussi sur des détails pour que le Diable ne s’immisce pas dans la vie du groupe. Un consensus national doit être de mise pour permettre à nos « Lions » de bien aborder le tournoi. Un consensus qui pourrait être de mise sur cette liste d’Aliou Cissé qui présente des éléments de compétence, d’expérience et peut-être même de chance.

  Nombreux étaient ceux d’entre nous à que le jeu des « Lions » ne convainquait pas malgré une bonne campagne de qualification pour cette Can et une bonne entrée en manière pour les éliminatoires du Mondial  à venir. Mais en football, la victoire est un plat agréable à savourer, même si elle présente un arrière-goût. Un jeu ne doit pas seulement  séduisant ou alléchant mais aussi gagnant. Tout ce que nous demandons à Aliou Cissé, c’est de  transmettre à ses cadets, les traits de caractère qui faisaient de lui un joueur de grande personnalité. Qu’il laisse libre cours à la créativité des talents qui composent cette équipe du Sénégal, pour qu’elle nous donne un plaisir consensuel, à nous tous, au Gabon….