jeudi 12 novembre 2015

Grands Lacs, le virus constitutionnel !



La région des Grands Lacs a cette manie de marquer l’actualité africaine dans le mauvais sens ces 20 dernières années. Entre conflits ethniques, rebellions chroniques, instabilité politique. Cette zone stratégique tant sur le plan économique que géographique est atteinte aujourd’hui par le virus constitutionnel. Cette maladie qui est en train de ronger les démocraties africaines. La démocratie africaine comme un  grand corps malade souvent victime de crises épileptiques ,  avait donné quelques signes d’un rétablissement qui n’était juste que temporaire avec un risque de plonger dans un coma profond. Aujourd’hui après le forcing au Burundi et les velléités de modification constitutionnelle en République Démocratique du Congo, et au Rwanda, c’est le Congo Brazzaville qui s’achemine vers un référendum constitutionnel. Paradoxalement presque, tous les hommes à la tête de ces Etats y sont parvenus par les armes et refusent de quitter le pouvoir par les urnes ou la Constitution. Denis Sassou Nguesso, Paul Kagamé et Pierre Nkurunziza, tous anciens seigneurs de guerre, sont devenus des ciseleurs de Constitution.  La région des Grands Lacs  a payé un lourd tribut dans les conflits qui l’ont secouée ces dernières années  et qui font partie des plus meurtriers de l’ère post Seconde guerre mondiale. Les atrocités commises, tant au Rwanda, dans les deux Congo qu’au Burundi, avaient fait penser que cette zone ne serait plus cet épicentre conflictuel de l’Afrique. Vraie poudrière, la région des Grands Lacs, a donné une telle image du continent qui avait fait penser à beaucoup que l’Afrique était sans issue durant les années 1990.
Malgré le chemin parcouru par des pays comme le Rwanda avec des avancées économiques, le virus constitutionnel est venu remettre en cause toute cette convalescence et croissance. La tentation du troisième mandat, véritable recul démocratique, dénoncée partout, s’est propagée comme un virus parmi les élites dirigeantes de ces pays qui partagent beaucoup de similitudes démographiques, géographiques, politiques. Devenu parrain et doyen de la région, Denis Sassou Nguesso a présenté un projet de référendum pour une modification de la Constitution afin de briguer un troisième mandat. Une situation qui n’a pas manqué de créer une tension dans ce pays qui a connu une terrible traversée du désert avec ce qu’on appelait « la guerre des milices ». Aujourd’hui, ces acquis sur la pacification du Congo Brazza peuvent être remis en cause avec cette nouvelle instabilité occasionnée par la tentation du troisième mandat. Comme partout en Afrique ces dernières années, elle a soulevé une vague de contestation avec la jeunesse comme fer de lance pour restaurer les acquis démocratiques. La jeunesse africaine comme elle l’a montré dans plusieurs pays, veut ainsi jouer sa partition dans l’évolution démocratique du continent. C’est la partition des puissances occidentales notamment la France qui a fait fausse note. La déclaration de François Hollande  selon laquelle «  le président Sassou peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit, et le peuple doit répondre » est venue ajouter une nouvelle cacophonie à la gamme jouée par la France dans ces régressions démocratiques en Afrique. Une position du président français qui est aux antipodes de ses déclarations sur les modifications constitutionnelles affirmées haut et fort lors de ses  discours aux sommets de la Francophonie de  Kinshasa 2012 et de Dakar en 2014.

mardi 10 novembre 2015

Moise Katumbi, atout puissant de Mazembé


Moise Katumbi est un homme assez spécial. cheval sur le sport et la politique, l’ex gouverneur du Katanga, a pu extraire des potentialités énormes du Congo, un club si puissant qu’il est au rang des meilleurs du continent. Le Tout Puissant Mazembé, a su, à partir des entrailles de  Lubumbashi, se hisser au sommet du foot africain des clubs, en remportant dimanche la League des champions africaine. Longtemps sous la coupe des clubs nord africains, les compétitions africaines de clubs, descendent tout doucement vers l’Afrique subsaharienne. Et ce n’est pas les clubs sud-africains, pourtant supposés les plus riches de l’Afrique au sud du Sahara, qui sont en pointe dans cette remontée. Mais un club venant du Congo. Ce pays au chaos permanent que les colonisateurs belges raillaient à juste titre comme « un scandale géologique ». Avec ses richesses enfouies sous son sol, sa grandeur géographique, la République démocratique du Congo, n’a eu souvent que de petits rôles sur la scène des actualités africaines avec des guerres à répétitions, instabilité politique en succession et drames en mondovision.  Dans ce terrain de désillusions, le football est venu en réconfort avec un club populaire porté par un homme populaire. Seigneur Moise comme on le surnomme dans le Katanga, a donné au peuple congolais un club qu’il a bâti de ses mains et qui représente dans le bon côté son pays. Ce qui n’arrive pas souvent. Homme politique et ancien gouverneur de la riche région du Katanga, Moise Katumbi, longtemps allié politique du président Joseph Kabila, a pris ses distances avec le pouvoir de Kinshasa, ces derniers temps. La  politique n’étant  jamais hors-jeu dans le football, Moise Katumbi, avec cette victoire du TP Mazembé, aura des forces en sus pour enfiler son nouveau maillot d’opposant au Congo où tout est politique. Son club devrait représenter ce nouveau visage que le Congo a le devoir de présenter à l’Afrique et au monde. Que le chaos ne doit pas être le maitre du jeu à Kinshasa, Goma, Lubumbashi, entre autres villes de ce pays continent. Avec des moyens conséquents mis par son président, le Tout Puissant Mazembé est en train de tenir la draguée haute aux grands clubs africains des pays Magrébins et égyptiens. La preuve qu’il a battu une équipe algérienne lors de cette finale avec deux victoires sur les deux matchs.  Composé pas seulement de congolais, le TP Mazembé a en son sein d’autres joueurs africains venus écrire quelques lignes encore de l’histoire de ce club mythique. Surnommé « United nations of Africa », avec le nombre de nationalités qui y jouent, ce club sera certainement à la pointe d’une nouvelle renaissance sportive de la République du Congo et même aussi…. politique



mardi 11 août 2015

Guinée Bissau : L’instabilité au bout…..des urnes

En Guinée Bissau, l’instabilité était au bout des fusils avec des coups d’Etats à répétition qui ont jalonné la marche de cet Etat depuis son indépendance en 1975. Aujourd’hui, l’instabilité a changé de fusil d’épaule pour venir des urnes. La récente crise politique que connait ce pays depuis la dissolution du gouvernement en fin de semaine dernière, n’est pas venue des rangs de l’armée qui a été pendant longtemps, le « cancer » de ce pays. « Une divergence de vue » entre le président José Mario Vaz et son Premier ministre risque de faire revenir la Guinée Bissau dans ces vieilles habitudes. Chassez le naturel, il vous désobéit… Après les élections libres et démocratiques, organisées en 2014, ce pays semblait marcher vers une stabilité qui lui permettra de faire face à de nouveaux défis engendrés par  toutes ces années de rébellion et de coups d’Etat. Alors que la fumée annonçant la nouvelle ère pour la Guinée Bissau ne s’est pas encore dissipée, un autre feu couve dans ce pays qui a été longtemps considéré comme un « narco-Etat ». Devenu une plateforme du trafic international de drogue qui avait fini de consumé toute son élite politique et militaire, ce pays est devenu dépendant des crises politico-militaires. Des situations loin du parcours du Cap Vert, un pays avec qui la Guinée Bissau a connu la même trajectoire. Indépendants la même année, 1975, suite au combat idéologique et militaire mené par Amilcar Cabral sous la bannière du Paigc (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap Vert), ces deux pays étaient partis sur les mêmes bases. Mais aujourd’hui, au moment, où le Cap Vert se trouve dans les hits parades des pays adulés pour leur démocratie et la bonne gouvernance, la Guinée Bissau se morfond dans les abysses des Etats tombés en faillite. La confidence d’un homme politique capverdien semble expliquer  ce paradoxe. « La différence entre le Cap Vert et la Guinée Bissau se trouve sur le niveau d’éducation de leur peuple. Au Cap Vert, après l’indépendance, l’accent était mis sur l’éducation. Ce qui n’était pas le cas en Guinée Bissau ». Ce manque d’éducation et surtout de la culture de l’Etat, ont  fait que ce pays a été laissé à la merci de sa classe politique immature et aussi de son armée, pléthorique et rongée par la corruption. La classe politique bissau-guinéenne a ainsi une lourde responsabilité pour ce pays sorte de la dépendance qu’il a avec l’instabilité politique. Le renouvellement générationnelle à la tête du Paigc et de l’élite politique, avait fait penser que le conflit entre vétérans de la guerre d’indépendance et civils, allait être oublié. Cette nouvelle crise institutionnelle, fait tomber ce pays dans l’habitude d’un drogué accroc à sa dose. Il faut donc à la Guinée Bissau une désintoxication qui fera sortir de ces gênes toute instabilité politique et militaire. L’initiative de médiation menée par les Chefs d’Etat sénégalais et guinéen, Macky Sall et Alpha Condé, aidera peut-être à dépasser cette crise que on l’espère ne sera que passagère. Ce pays à la reconstruction encore chancelante risque de ne pas s’en relever…..      

mercredi 5 août 2015

« LE CLASICO »... PAR-DELA RONALDO ET MESSI…


Un demi-milliard de téléspectateurs à travers le monde, quatorze nationalités représentées sur le terrain, plus de 800 journalistes accrédités venant de divers d’horizons ! Quel événement sportif au monde peut faire mieux que le « clasico » Real de Madrid - Barcelone ? Le traditionnel plus gros match du monde a vécu cette saison et comme pour les précédentes avec un déchaînement de passion, de ferveur et d’enthousiasme au stade Santiago Bernabeu de Madrid, dans les ruelles de Barcelone, devant les postes téléviseurs éparpillés aux quatre coins du monde, sur les réseaux sociaux. Partout,il n’était question que de la performance de Benzema, des débuts « prometteurs » de l’ex-banni Luis Suarez, des ratés du défenseur Piqué,« plus prompt à suivre les envolées de sa bien-aimée Shakira que des attaquants du Real de Madrid »…
   Le « clasico » c’est aussi cela. Du people aux questions politiques comme les velléités indépendantistes catalanes face au centralisme étatique espagnol. Le « clasico »,c’est l’opposition de 22 acteurs d’une rencontre sur-médiatique en direct et en mondovision avec une mise en scène et un suspense dignes d’une production hollywoodienne. C’est aussi une opposition entre le bling-bling et la simplicité, la capitale contre la province, le centralisme étatique face à l’autonomie régionale, Adidas versus Nike...Mais la plus grande opposition qui a aujourd’hui donné à ce match une dimension planétaire, c’est surtout celle entre les deux meilleurs joueurs du monde. Le Portugais Cristiano Ronaldo et l’Argentin Lionel Messi se côtoient au sommet du football européen et mondial depuis presque 10 ans. À eux deux, ils ont remporté les 6 derniers Ballons d’or, consacrant le meilleur joueur du monde. Sur les réseaux sociaux, la popularité de ces deux stars tutoie celle des chanteurs ou acteurs américains. A eux deux, ils totalisent presque 200 millions de fans sur Facebook, le Portugais devançant légèrement l’Argentin.
 Regarder le « clasico », c’est donc disséquer les gestes techniques de ces deux, épier leurs performances et leur talent individuel mis au service d’un collectif et qui feront les titres de la presse spécialisée durant toute une semaine. A défaut d’être des dieux, ils sont les nouveaux saints du monde…. Regarder le « clasico », c’est également constater à quel point le football peut être un puissant instrument de division, mais aussi un unificateur unique dans ce nouveau monde marqué par des enjeux multiples.
J’ai suivi le match en compagnie de compatriotes sénégalais dans un salon de coiffure de mon quartier tenu par des ressortissants guinéens. Au bout de la nette victoire du Real, les supporters de la « Maison blanche », comme sur les travées de Santiago Bernabeu, se sont congratulés vantant les mérites de leur équipe. Tandis que les vaincus se perdaient en conjectures et autres critiques sur l’arbitrage, la méforme de Piqué que « Shakira doit laissert ranquille », selon l’un d’eux. Le tout dans une ambiance joviale, faisant même oublierqu’aux premières heures du « cas importé » d’Ebola de Guinée, une certaine suspicion et une réelle méfiance s’étaient installées entre Sénégalais et Guinéens. Qu’il est puissant le foot ! Qu’il est unique le « clasico » !


REAL DE MADRID/BARCELONE, « CLASSICO » ET CHOC DE TITANS: De Por la Grande Via à……. Hlm Grand Médine


   Ce match de football Real de Madrid/FcB Barcelone est à chaque fois qu'il vient le sujet de discussions sur les terrasses de café de la célèbre avenue Por la Grande Via de Madrid, que beaucoup de collégiens sénégalais connaissent. Et est le même que partout dans le monde.  Des grands-places de mon quartier natal de Diamaguène à Thiès, à mon lieu de travail, en passant par le  salon de coiffure de  mon quartier de résidence à HLM Grand Médine tenu par des ressortissants guinéens, il ne sera question que des forces et faiblesses des deux plus grands clubs de football du monde. Ah cette mondialisation du foot qui efface les barrières et rapproche les peuples……
Considéré comme un village planétaire, le monde sera aussi le temps d’un samedi, une seule tribune du Santiago Bernabeu, où vont se côtoyer les inconditionnels des Blaugrana et les fans des galactiques. Le traditionnel « classico » espagnol- qui veut sans doute dire classique en français – sera à l’origine des paris les plus osés, occasionnera des débats passionnés, et suscitera des points de vues les plus contradictoires. Ce derby est néanmoins identique à ceux qui se déroulent actuellement dans le monde et qui met aux prises souvent deux équipes aux traditions différentes. Le hautain et condescendant Paris Saint Germain contre le rebelle et insoumis Olympique de Marseille en France. Le fantasque Fenerbahçe  contre le bouillant Galatasaray pour la Turquie. Le bourgeois River Plate contre l’ouvrière Boca Juniors au niveau de l’Argentine. L’aristocrate Manchester United contre l’émergent Manchester City en Angleterre. Ou plus près de chez nous(et très loin dans nos esprits)l’indigène Diaraf de Dakar contre la métropolitaine Jeanne d’Arc……
  La rencontre Real de Madrid contre FC Barcelone est aussi celle de toutes les contradictions. De deux visions du football différentes. De deux styles de vie qui se vouent une certaine haine et/ou estime réciproque. Le Real de Madrid est l’équipe de la capitale de l’Espagne. La capitale, souvent, regarde de haut la province, qu’elle a tendance à prendre pour un faire-valoir. L’esprit du Réal Madrid ne trahit pas ces clichés qu’on colle souvent aux habitants des capitales. L’équipe madrilène est une rencontre de plusieurs touches qui, avec une fusion assez réussie, fait naitre un bon produit qu’on appelle sans préjugé : « la Maison blanche ». Une maison qui, à travers les âges, cherche toujours à rassembler les meilleurs footballeurs du monde. Lors de sa première présidence (2000-2006), Florentino  Perez théorisait « l’ère des galactiques ». C’est-à-dire, la possibilité de réunir dans l’équipe madrilène, le maximum de Ballons d’or ou à tout le moins les meilleurs joueurs de l’espace UEFA (Ronaldo, Zidane, Beckham, Figo, Owen,). Dans sa deuxième présidence (2009-), il est venu avec les mêmes idées soutenu par un principe : acheter chaque année le meilleur joueur du championnat anglais, français, allemand ou italien. C’est dans cette optique qu’il a fait venir Cristiano Ronaldo de Manchester United pour 94 millions d’euros, Kaka du Milan AC pour 66 millions d’euros, Karim Benzema de Lyon pour 35 millions d’euros, Gareth Bale de Totenham pour 91 millions et presque la même somme pour faire venir le colombien  James Rodriguez juste auteur d’un magnifique but au dernier Mondial . Les folies du chéquier…. Cette option a certes des limites sur le plan sportif, mais elle continue de donner au Real Madrid une aura au-delà même des frontières européennes. Ce qui est fondamental pour le concept de « sport business » qui sous-tend actuellement le football. En usant au maximum du merchandising, le Real Madrid arrive à amortir les sommes colossales investies sur les jambes des meilleurs joueurs de monde. Les résultats sportifs arriveront après. Peut-être…
                                            « La Mine d’or »

  Le FC Barcelone rappelle le mec de la province qui se bat avec les moyens dont il dispose, use de rajouts pour combler ce qui fait défaut, afin d’arriver à un produit fini de qualité. Barcelone s’applique ce principe dans son équipe de football qui est aujourd’hui la meilleure au monde. Façonné par un certain, Johan Cruijff, le modèle barcelonais part  de la formation, maillon essentiel pour réussir dans tous les domaines. La Masia, le centre de formation de l’équipe catalane, que la presse sportive espagnole appelle souvent « la mine d’or », est un vrai gisement de talents. L’illustration la plus parfaite en est la pépite argentine  Lionel Messi, arrivé à l’âge de 13 ans à la Masia et qui, aujourd’hui, est le seul jour quadruple ballon d’or. Avec la possibilité d’en décrocher,  un historique cinquième. A côté des « produits maison », moulés dans  l’identité catalane de la gagne, le FC Barcelone fait aussi venir d’autres talents disséminés à travers le monde pour combler les manques et surtout « pouvant intégrer le système de la maison ». A l’image du Camerounais Samuel Eto’o, du Brésilien Ronaldinho. Aujourd’hui du brésilien Neymar ou  d’autres encore qui ont contribué à écrire la légende du FC Barcelone.
 Ce modèle basé sur la formation qui permet à tous les acteurs de l’équipe de prendre le temps de se connaître, est en train de faire tache d’huile un peu partout. Et pas seulement en football. Car le sport ibérique en général domine actuellement les compétitions du monde. Ce qui n’est pas si anodin que cela.  La sélection espagnole de basket est de celles qui dominent la balle au panier aux niveaux européen, olympique et même mondiale. Et, en clubs, Barcelone et le Real de Madrid (tiens- tiens) sont  souvent présent dans le tableau final du basket  des clubs européens. Le tennis, avec Rafael Nadal, brille au plus haut niveau. L’automobile n’est pas en reste avec  Fernando Alonso. Sans oublier le cyclisme avec Alberto Contador ; même si pour ce dernier, les choses ne sont pas si clean que ça…
  Barça – Real , c’est donc LE match de l’année puisqu'il est à chaque   décisif dans l’attribution du titre de champion d’Espagne. Mais, ce n’est que LE match avant, peut-être, les prochains. Car, les deux grands d’Espagne ont de grosses chances de se retrouver pour disputer les trophées nationaux cette saison (Liga et Copa Del Rey) et européen (Ligue des champions). On comprend dès lors pourquoi ces deux équipes, classées comme les meilleures au monde, comptent des supporters partout à travers la Planète Foot. A commencer par l’auteur de ces lignes qui est un fan chronique de l’une des deux. Un collègue a eu la bonne idée d’être inconditionnel de l’autre équipe. Côte à côte, nous regarderons ce « classico » avec tout ce qu’une telle « cohabitation » implique de passion, d’engueulades, de discussions voire de dispute. Mais, la sportivité et le fairplay finiront toujours par reprendre le dessus. Le plus normalement du monde. Après tout, ce n’est que du sport, qui transperce les frontières et les cœurs…..





mardi 4 août 2015

CARNET DE ROUTE......... SUR LES TRACES DE CHEIKH AHMADOU BAMBA AU GABON


Dans le cadre d’un programme de visite au Gabon dirigé par Serigne Mame Mor Mbacké Mourtada, un voyage a été organisé dans les lieux de passage de Cheikh Ahmadou Bamba. Les villes de Libreville, Lambaréné et Port Gentil ont été visité. Mayumba n’en faisait pas partie du fait du mauvais état de la piste d’atterrissage de cette ville.




LIBREVILLE.Un matin de novembre dans la capitale gabonaise. La ville vit les heures de ce qu’on appelle ici  « le petit hivernage ». Cette petite saison de pluies qui vient avant l’hiver avec fines gouttes d’eaux qui arrosent cette ville de l’Afrique équatoriale. Comme dans les toutes les villes africaines, le matin est synonyme de denses trafics sur les axes routiers principaux. Le Boulevard du Général De Gaulle qui dessert le centre ville de Libreville ne fait pas exception. Située en face de l’océan, cette grande route mène au centre ville en venant de l’aéroport Léon Mba et des autres quartiers de Libreville comme Okala ou Okoundjé. L’emplacement des édifices publics et autres ministères ressemble bien à celui de Dakar. Tous sont situés dans un même périmètre comme c’est le cas pour le Plateau de Dakar. En face du palais présidentiel surnommé «  le Palais de Bord de Mer », une vielle passerelle en dur qui a pris de l’âge de jette vers l’océan. C’est sur ce site qui faisait office de débarcadère au temps colonial que le paquebot Ville-de-Pernambouc a accosté en septembre 1895  avec à son bord Cheikh Ahmadou Bamba qui venait d’être déporté dans ce territoire de l’Afrique Equatoriale Française. En plus de la présidence de la République du Gabon, l’ancien débarcadère fait face à la galerie d’Art Malaïka et les locaux de la banque BGFI. En compagnie d’un guide, Massaer Fall, membre de la commission culture de l’Association des Journées Culturelles Cheikh Ahmadou Bamba, une visite des lieux où Cheikh Ahmadou Bamba à Libreville, est organisée pour un groupe de pèlerins. Après le débarcadère cap au Mémorial Léon Mba situé non loin de la place de l’indépendance. Le site qui fait face aujourd’hui à la mosquée centrale Hassan II était une base militaire coloniale où Cheikh Ahmadou Bamba a vécu quelques temps après son arrivée avant d’être transférée sur une autre garnison militaire qui se trouve à Montagne Sainte. Comme son nom l’indique, le quartier Montagne Sainte qui est bâti sur l’une des nombreuses collines que comptent Libreville. « On l’appelait déjà Montagne Sainte avant l’arrivée du Cheikh à Libreville parce c’était une demeure de missionnaires chrétiens » explique Massaer Fall. Montagne Sainte avait aussi une garnison militaire. Cheikh Ahmadou Bamba y passé beaucoup de temps lors de son séjour à Libreville qui n’a duré que 3 mois. « Malgré qu’il a vécu peu de temps à Montagne Sainte, le Cheikh eu a subi beaucoup d’humiliations et de vexations de la part des colons » poursuit Massaer Fall. Parmi ces humiliations, celle qui reste toujours dans l’hagiographie mouride, c’est la tentative de fusillade que voulaient perpétrer les colonisateurs sur cette même place. Sur ce site, Cheikh Ahmadou Bamba a aussi affronté d’autres humiliations comme sa mosquée de fortune détruite par l’un de ces geôliers qui voulait l’empêcher de prier. Aujourd’hui ce lieu abrite une mosquée entièrement construite par la communauté mouride du Gabon. L’édifice religieux, bâti sur une superficie de plus de 1000 m2 comprend trois niveaux. Un sous-sol avec une salle polyvalente, une bibliothèque, un local technique et des toilettes. Il y a aussi un appartement de 4 pièces toujours dans le sous-sol. La salle de prière principale se trouve au premier niveau surplombé d’une mezzanine, c'est-à-dire d’un étage intermédiaire ménagé à l'intérieur d'une pièce de grande hauteur avec une salle de prière pour       femmes.
D’un coût estimé à plusieurs centaines de millions, il est érigé sur un lieu qui compte beaucoup pour la communauté mouride vivant au Gabon. Anciennement occupée, avant l’arrivée de Cheikh Ahmadou Bamba, par des missionnaires catholiques (d’où le nom de Montagne Sainte), cette zone abritait aussi une garnison militaire où Khadim Rassoul fut interné durant son séjour à Libreville. Le guide religieux sénégalais venait de débarquer au Gabon en 1895, en provenance du Sénégal. Son séjour en terre gabonaise a duré 7 ans, dont 3 mois passés à Libreville.
L’inauguration de la mosquée Montagne Sainte est ainsi  considérée comme un grand événement, parce qu’étant la consécration d’un grand rêve de tous les mourides basés au Gabon. Commencée depuis plus d’une dizaine années, la construction de la mosquée, placée sous la direction de Cheikh Amar, un entrepreneur sénégalais établi à Libreville, a mobilisé plusieurs efforts venant de la diaspora mouride du Gabon. C’est pourquoi, cette fin des travaux est considérée « comme une victoire » pour la plupart d’entre eux.
 LAMBARENE. Pour rallier la 4ème ville du Gabon après Libreville, Port Gentil et Franceville, il faut partir de bonne heure. La distance qui sépare Lambaréné et Libreville avoisine presque 250 kilomètres. Le voyage pour cette ville s’annonçait donc rude pour les nombreux visiteurs qui voulaient se recueillir sur certains sites de Lambaréné où Cheikh Ahmadou Bamba a passé deux ans de 7 années d’exil au Gabon. La  caravane de Libreville pour Lambaréné a pris départ au quartier Batavia, siège de l’association des Journées Culturelles Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon. Sur place, une longue file de minibus de la société de transport public du Gabon, la Sogatra. Partie vers 10 heures, la caravane prend son départ en longeant certains quartiers est de Libreville. Une occasion pour de nombreux voyageurs de contempler le paysage de relief accidenté de la capitale gabonaise avec des zones hauts percés et d’autres marqués des ravinements. Certains sénégalais se posent des questions sur le mode de vie dans ces quartiers situés dans des bas fonds avec les nombreuses pluies qui tombent sur Libreville. « Il y a un bon réseau d’assainissement ici. Ce qui fait que les eaux de pluies disparaissent vite. Mais dans certains quartiers non assainies, il y a des problèmes d’inondations » rétorque Assane Beye, un sénégalais établi au Gabon et qui sert de guide. Sitôt sortie des embouteillages de Libreville, la caravane s’ébranle sur la route qui mène à Lambaréné. Une route qui présente un état dégradé sur une grande partie. Après une dizaines de kilomètres de trajet, place à une forêt luxuriante qui encadre la route des deux cotés. Plusieurs villes s’enchaînent avec des noms exotiques. Des scènes de vie aussi dans les hameaux placés le long de la route. Des femmes sac de rafias au dos marchant vers la forêt. Sur la route, des camions chargés de bois croisent la caravane. Dès fois, l’état de la route oblige les chauffeurs à faire des détours. Dans la voiture, les commentaires vont bon train sur la distance, la forêt, l’hostilité du climat dans cette zone tropicale. Après plus de trois heures de route, la caravane atteint enfin Lambaréné. La fatigue se lit dans le visage de tous les caravaniers.  «  Cheikh Ahmadou Bamba a dû vivre plus difficile encore que cela. Toutes les routes qui ont été préparées ici n’existaient pas à son époque. Il n’y avait qu’un seul passage qui passe de l’autre côté et qui était vraiment beaucoup plus difficile que par ici. Je me demande même comment ils ont fait pour amener Cheikh Ahmadou Bamba dans un endroit aussi difficile d’accès  » explique Assane Beye. Lambaréné est la dernière étape de l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon. Après avoir fait 5 ans à Mayumba, il  a atterrit à Lambaréné dans cette ville traversée par le fleuve Ogooué. La maison du Cheikh située dans l’ancienne résidence des autorités coloniales a disparu. Aujourd’hui sur ce lieu se trouve une maison avec en face une succursale de la Caisse de Nationale de Sécurité Sociale du Gabon. Le Cheikh descendait de la bàs pour aller faire ses ablutions sur le rivage de l’Ogooué  à quelques mètres de la résidence. Trois manguiers ont poussé à cet endroit symbolique. 
Dans une grande ferveur mouride, beaucoup de membres de la caravane s’adonnent à des ablutions. D’autres remplissent leurs bouteilles avec l’eau du fleuve comme souvenir de Lambaréné.  Avec des chefs religieux en provenance de Touba et d’autres familles religieuses du Sénégal, Serigne Mame Mor  Mbacké Mourtada dirige ainsi une procession à travers les rues de Lambaréné pour visiter tous les sites de passage de son grand père.  Le maire de la ville, Mme Langouée Denise qui a organisé une cérémonie en l’honneur de  la délégation sénégalaise a promis faire des réhabilitations de certains sites historiques pour immortaliser le passage de Cheikh Ahmadou Bamba.                                                               
CAP LOPEZ. Situé au sud du Gabon, Port Gentil n’est accessible que par voie aérienne ou maritime. C’est pour dire qu'aller dans la capitale économique du Gabon n’est pas chose aisée. La desserte maritime étant la plus prisée, plusieurs bateaux assurent ainsi la liaison entre Port Gentil et Libreville. La gare maritime qui était l’ancien port de Libreville est le point de départ pour tout voyageur voulant se rendre dans la ville pétrolière. Pour les besoins de la visite des pèlerins mourides à Port Gentil, un bateau, l’Isafold a été affrété. Commandé par un sénégalais, Maguette Diop, originaire de Mbour, ce bateau fait la navette tous les jours en prenant départ le matin vers 7 heures à Libreville. De 5 heures de temps, la traversée se passe sans problème. Une fois arrivée à Port Gentil, la délégation dirigée par Serigne Mame Mor Mbacké est accueillie le dahira mouride de la ville. Direction après à Cap Lopez, situé à une dizaine de kilomètres de Port Gentil. Cap Lopez qui s’enfonce dans l'océan Atlantique, est le point le plus occidental de la côte gabonaise et la limite méridionale du golfe de Guinée. Il accueille le plus grand terminal pétrolier du Gabon. Des énormes citernes avec l’effigie de Total Gabon sont là pour dire qu’on est dans une ville pétrolière. Des cabanes de pêcheurs font face à l’emplacement de Total Gabon. Des béninois et togolais habitent la zone depuis des décennies selon l’explication d’un malien rencontré sur le site. Pour aller à la plage du Cap où Cheikh Ahmadou Bamba avait transité en provenance de Mayumba, il faut traverser le village des pêcheurs ainsi que leurs champs de jardinage. S’ouvre après une petite plage au sable fin. L’endroit est paradisiaque pour le tourisme balnéaire mais les talibés mourides songent à s’y recueillir et à formuler des prières. A la tête de la délégation, Serigne Mame Mor  Mbacké Mourtada y dirige la prière du crépuscule au grand bonheur des membres du dahira qui n’ont pas hésité à y entonner des khassaides dans ce coin perdu du Gabon.



CARTE POSTALE/SAINT LOUIS / UNE VILLE .......DES VISAGES


Ville de rencontre, d’échanges, de fête, de spiritualité, de savoirs. Saint Louis a la particularité de rassembler autant d’éléments.  

Saint Louis, la fêtarde. Le trafic est dense sur le pont Faidherbe et la procession des véhicules lente. Comme dans un défilé militaire, les voitures se suivent lentement et espèrent prendre d’assaut la citadelle du Nord. Ce bataillon de fêtards veut profiter  de l’ambiance et la grande affluence de ce début de week-end pour venir faire la fête sur le « cœur de la ville ». Particularités de l’île. Elle est séparée de la partie continentale de la ville par un trait d’union : le pont Faidherbe qui croule sous le poids de l’âge. L’île  concentre à la fois le quartier administratif mais aussi les lieux de distraction les plus courus. Une kyrielle de bars ou autres boites de nuits qui refusent comme les fêtards de fermer l’œil la nuit. Au programme ce vendredi, soirée sénégalaise proposée par deux boites. La Chaumière et le Papayer. Faut se trouver les attaches d’un bon chauffeur de taxi. C’est connu, les taximens sont les meilleurs guides, quand il s’agit de vouloir faire une randonnée nocturne dans une ville.  Le notre de ce vendredi, accroché nous donne des conseils. « Faut aller au Papayer d’abord et après terminer votre soirée à la Chaumière». Bien suivi, ce conseil, nous mène à la première boitée citée. Implanté à l’hydrobase, l’endroit nous dit-on a ouvert récemment ses portes. Devant l’entrée, des percussions sont rangées. Signe que la soirée sénégalaise proprement dite n’a pas encore débutée. L’intérieur donne l’ambiance normale d’une boite de nuit. La fumée de cigarette et l’odeur de l’alcool vous accueille en premier. La sonorisation diffuse des tubes sénégalais. Sur la piste, quelques déhanchements de jeunes filles en tenue bien légères. Une lumière tamisée permet des voire un peu les visages des clients. Le bar entouré. Il faut se trouver une bonne place pour superviser tout ce déploiement. Entre une soirée sénégalaise qui tarde à terminer et les heures qui s’égrènent, faut aller à la chaumière pour voir ce qui se présente là-bas. Située à côté du quartier des pêcheurs de Guet Ndar et en face de la mer, la  Chaumière est un lieu de rencontre bien prisé par les fêtards de la ville. Ici, la  soirée sénégalaise a débuté. Des rythmes endiablées distillées par une batterie de tam-tam ne laissent personne indifférente. Dans une parfaite harmonie, la clientèle féminine se déchaîne. Les lueurs de l’aube ne sont pas loin et faut se coucher pour préparer la journée du samedi. Elle sera comme celle de la veille avec une plus grande intensité. Avec le festival « In »,  « Off » , la palette de choix est garnie. Il en sera de même pour le dimanche dans  tout Saint Louis. Duran trois jours, on a l’impression de vivre dans une ville animée et sans sommeil.
Saint louis, la religieuse.  Samedi matin, l’allée centrale de l’île, est toujours occupée par la foire. La route est barrée. Les nombreux cars qui ont  franchi le pont la matinée doivent contourner la mythique Place Faidherbe pour gagner Guet Ndar et les autres quartiers. Des sirènes et gyrophares bruissent dans les rues de l’île par intermittence. De grands  bus continuent de déverser des lots de pèlerins dans la ville. Ils sont la plupart habillés en blancs. Dès fois, ce sont des convois aux rythmes de chants religieux Tidianes. Il en sera ainsi toute la matinée du samedi. Des arrivées incessantes de véhicules. Des bruits de sirènes sporadiques. Un des convois attire l’attention. Il est constitué de plusieurs véhicules. Sur le toit d’un d’eux est juché deux individus. Ils tiennent une grande photo avec l’effigie d’un grand marabout Tidianes. Serigne Babacar Sy, premier Khalif de El hadji Malick Sy.  Renseignement pris, ces pèlerins sont venus pour un gamou Tidiane annuel. « Gamou de Cheikh », il s’appelle. Cet événement, nous dit-on fait parti des plus grands de la ville de Saint Louis. La religieuse. Il a été institué par le Khalif Serigne Babacar Sy qui entretient un lien particulier avec la ville de Saint Louis. Le gamou se déroule « le plus souvent à la Pointe Nord de l’île » Le premier Khalif de El hadji Malick Sy est natif de la vielle cité. C’est lui d’ailleurs nous informe-t-on qui a institué ce gamou et qui est devenu aujourd’hui une grande manifestation annuelle de rencontre entre les Tidianes de Saint Louis et ceux des autres régions du Sénégal. C’est connu, Saint Louis est une ville de rencontre et de passage d’éminents hommes de Dieu et d’érudits de la trempe d’ El hadji Malick Sy et Cheikh Ahmadou Bamba. Le passage de ce dernier dans la vielle cité est commémorée chaque année par  le Magal des deux Rakkas. Evénement phare du calendrier mouride qui se déroule en dehors de Touba, « les 2 Rakkas » rassemblent le 05 septembre de chaque année, des milliers de fidèles mourides venus célébrer cet acte de bravoure de Cheikh Ahmadou Bamba dans le bureau du gouverneur coloniale. L’actuelle gouvernance où s’est déroulé cet acte fait l’objet de visite chaque année à la même période. A coté de la gouvernance, une grande bâtisse fait face au fleuve.  Peint en jaune, elle abrite l’église de Saint Louis. Sur la plaque, on peut y lire qu’elle date de 1919.
Saint Louis, la militaire et la studieuse. Sur la route qui mène à la sortie de Saint Louis en direction du Fouta, une bretelle est à gauche. Sur le tableau signalétique situé sur la route nationale, il y est inscrit Bango. Pour aller dans ce site, il faut longer la brettelle. Traverser une végétation composée de longs palmiers et autres rôniers, quelques habitations et puis cap sur les différents camps militaires du site. Dans le bus qui nous amène, une image frappe les passagers qui ne manquent pas de l’immortaliser par des photos. Des jeunes recrues sont en cours de marche militaire. Vu leur démarche rythmée par des pas cadencée, on sent nettement qu’elles viennent d’arriver dans ce mythique centre d’instruction des Armées. Dans le périmètre militaire, plusieurs camps. Celui du 22ème Bataillon de Reconnaissance et d’Appui (Bra), le 12ème  Bataillon d'Instruction, plus connu sous le nom de Dakar Bango. Au fond de la route, nous sommes devant le Prytanée militaire de Saint Louis comme il est inscrit sur le fronton de la grande porte. Deux militaires y sont postés. Certains élèvent sont en tenue officielle de l’école. Dans la cour de l’école, des adolescents de différents âges. On distingue les plus jeunes avec leurs visages frêles où on sent une certaine fatigue. Leur école qui accueille les élèves de la 6ème à la Terminale fait partie des meilleures au Sénégal. Ici on truste avec les 100 % de réussite aux examens du Bfem et du Bac. Le Concours Général est aussi une de leur spécialité. Crée en 1923, sous l'appellation d'École des Enfants de Troupe de Saint Louis du Sénégal, le PMS a d’abord pris  prend ses quartiers à Saint Louis. En 1946 il est transféré au camp de Dakar Bango et reçoit en 1953 l’appellation d’École Militaire Préparatoire Africaine. Suite à l'indépendance du Sénégal, il prend le nom officiel, en 1962, de Prytanée Militaire Charles N'Tchorere mais est plus connu aujourd'hui sous l'appellation Prytanée militaire de Saint Louis. Sur cette même route qui mène à la sortie de la ville et à 10 minutes de Saint Louis , l’Université Gaston Berger. La grande tour de sa bibliothèque est visible au loin. Juste à l’entrée, une statuette du parrain et aussi une stèle avec une plume et des pages d’un cahier. Sur la plaque d’inauguration, il y est écrit que cette université qu’elle
a été inaugurée en 1990 par le Président Abdou Diouf. Elle aura bientôt 25 ans. L’âge de la maturité pour cet autre temple du savoir à Saint Louis…