mercredi 5 août 2015

REAL DE MADRID/BARCELONE, « CLASSICO » ET CHOC DE TITANS: De Por la Grande Via à……. Hlm Grand Médine


   Ce match de football Real de Madrid/FcB Barcelone est à chaque fois qu'il vient le sujet de discussions sur les terrasses de café de la célèbre avenue Por la Grande Via de Madrid, que beaucoup de collégiens sénégalais connaissent. Et est le même que partout dans le monde.  Des grands-places de mon quartier natal de Diamaguène à Thiès, à mon lieu de travail, en passant par le  salon de coiffure de  mon quartier de résidence à HLM Grand Médine tenu par des ressortissants guinéens, il ne sera question que des forces et faiblesses des deux plus grands clubs de football du monde. Ah cette mondialisation du foot qui efface les barrières et rapproche les peuples……
Considéré comme un village planétaire, le monde sera aussi le temps d’un samedi, une seule tribune du Santiago Bernabeu, où vont se côtoyer les inconditionnels des Blaugrana et les fans des galactiques. Le traditionnel « classico » espagnol- qui veut sans doute dire classique en français – sera à l’origine des paris les plus osés, occasionnera des débats passionnés, et suscitera des points de vues les plus contradictoires. Ce derby est néanmoins identique à ceux qui se déroulent actuellement dans le monde et qui met aux prises souvent deux équipes aux traditions différentes. Le hautain et condescendant Paris Saint Germain contre le rebelle et insoumis Olympique de Marseille en France. Le fantasque Fenerbahçe  contre le bouillant Galatasaray pour la Turquie. Le bourgeois River Plate contre l’ouvrière Boca Juniors au niveau de l’Argentine. L’aristocrate Manchester United contre l’émergent Manchester City en Angleterre. Ou plus près de chez nous(et très loin dans nos esprits)l’indigène Diaraf de Dakar contre la métropolitaine Jeanne d’Arc……
  La rencontre Real de Madrid contre FC Barcelone est aussi celle de toutes les contradictions. De deux visions du football différentes. De deux styles de vie qui se vouent une certaine haine et/ou estime réciproque. Le Real de Madrid est l’équipe de la capitale de l’Espagne. La capitale, souvent, regarde de haut la province, qu’elle a tendance à prendre pour un faire-valoir. L’esprit du Réal Madrid ne trahit pas ces clichés qu’on colle souvent aux habitants des capitales. L’équipe madrilène est une rencontre de plusieurs touches qui, avec une fusion assez réussie, fait naitre un bon produit qu’on appelle sans préjugé : « la Maison blanche ». Une maison qui, à travers les âges, cherche toujours à rassembler les meilleurs footballeurs du monde. Lors de sa première présidence (2000-2006), Florentino  Perez théorisait « l’ère des galactiques ». C’est-à-dire, la possibilité de réunir dans l’équipe madrilène, le maximum de Ballons d’or ou à tout le moins les meilleurs joueurs de l’espace UEFA (Ronaldo, Zidane, Beckham, Figo, Owen,). Dans sa deuxième présidence (2009-), il est venu avec les mêmes idées soutenu par un principe : acheter chaque année le meilleur joueur du championnat anglais, français, allemand ou italien. C’est dans cette optique qu’il a fait venir Cristiano Ronaldo de Manchester United pour 94 millions d’euros, Kaka du Milan AC pour 66 millions d’euros, Karim Benzema de Lyon pour 35 millions d’euros, Gareth Bale de Totenham pour 91 millions et presque la même somme pour faire venir le colombien  James Rodriguez juste auteur d’un magnifique but au dernier Mondial . Les folies du chéquier…. Cette option a certes des limites sur le plan sportif, mais elle continue de donner au Real Madrid une aura au-delà même des frontières européennes. Ce qui est fondamental pour le concept de « sport business » qui sous-tend actuellement le football. En usant au maximum du merchandising, le Real Madrid arrive à amortir les sommes colossales investies sur les jambes des meilleurs joueurs de monde. Les résultats sportifs arriveront après. Peut-être…
                                            « La Mine d’or »

  Le FC Barcelone rappelle le mec de la province qui se bat avec les moyens dont il dispose, use de rajouts pour combler ce qui fait défaut, afin d’arriver à un produit fini de qualité. Barcelone s’applique ce principe dans son équipe de football qui est aujourd’hui la meilleure au monde. Façonné par un certain, Johan Cruijff, le modèle barcelonais part  de la formation, maillon essentiel pour réussir dans tous les domaines. La Masia, le centre de formation de l’équipe catalane, que la presse sportive espagnole appelle souvent « la mine d’or », est un vrai gisement de talents. L’illustration la plus parfaite en est la pépite argentine  Lionel Messi, arrivé à l’âge de 13 ans à la Masia et qui, aujourd’hui, est le seul jour quadruple ballon d’or. Avec la possibilité d’en décrocher,  un historique cinquième. A côté des « produits maison », moulés dans  l’identité catalane de la gagne, le FC Barcelone fait aussi venir d’autres talents disséminés à travers le monde pour combler les manques et surtout « pouvant intégrer le système de la maison ». A l’image du Camerounais Samuel Eto’o, du Brésilien Ronaldinho. Aujourd’hui du brésilien Neymar ou  d’autres encore qui ont contribué à écrire la légende du FC Barcelone.
 Ce modèle basé sur la formation qui permet à tous les acteurs de l’équipe de prendre le temps de se connaître, est en train de faire tache d’huile un peu partout. Et pas seulement en football. Car le sport ibérique en général domine actuellement les compétitions du monde. Ce qui n’est pas si anodin que cela.  La sélection espagnole de basket est de celles qui dominent la balle au panier aux niveaux européen, olympique et même mondiale. Et, en clubs, Barcelone et le Real de Madrid (tiens- tiens) sont  souvent présent dans le tableau final du basket  des clubs européens. Le tennis, avec Rafael Nadal, brille au plus haut niveau. L’automobile n’est pas en reste avec  Fernando Alonso. Sans oublier le cyclisme avec Alberto Contador ; même si pour ce dernier, les choses ne sont pas si clean que ça…
  Barça – Real , c’est donc LE match de l’année puisqu'il est à chaque   décisif dans l’attribution du titre de champion d’Espagne. Mais, ce n’est que LE match avant, peut-être, les prochains. Car, les deux grands d’Espagne ont de grosses chances de se retrouver pour disputer les trophées nationaux cette saison (Liga et Copa Del Rey) et européen (Ligue des champions). On comprend dès lors pourquoi ces deux équipes, classées comme les meilleures au monde, comptent des supporters partout à travers la Planète Foot. A commencer par l’auteur de ces lignes qui est un fan chronique de l’une des deux. Un collègue a eu la bonne idée d’être inconditionnel de l’autre équipe. Côte à côte, nous regarderons ce « classico » avec tout ce qu’une telle « cohabitation » implique de passion, d’engueulades, de discussions voire de dispute. Mais, la sportivité et le fairplay finiront toujours par reprendre le dessus. Le plus normalement du monde. Après tout, ce n’est que du sport, qui transperce les frontières et les cœurs…..





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