Le dernier jour d’une compétition est synonyme de remise de médailles et
trophées. C’est le moment des congratulations pour les vainqueurs et de
désolation pour les vaincus. Cette 31ème Coupe d’Afrique des Nations
n’a pas échappé à ce rituel qui marque, comme un usuel, toutes les grandes
compétitions. C’est le moment aussi de se projeter sur la prochaine édition
avec aussi des inquiétudes et espoirs. La Coupe d’Afrique des Nations, tournoi
majeur au plan mondial, est devenu l’évènement qui rassemble tout un continent
au tour des valeurs fortes de la communion des cœurs et de l’entente des peuples.
Son niveau sportif est aujourd’hui très appréciable avec en corollaire des
retombées économiques et même politiques. En Afrique, la Can est synonyme de
fête de la jeunesse africaine qui, tant sur les pelouses qu’en dehors,
manifeste sa joie de vivre et son enthousiasme. En témoigne des moments de
liesse qui accompagnent chaque célébration de buts dans tout le continent. Pour
une fois dans l’année, les caméras du monde entier sont braquées sur l’Afrique
et ne filment pas des scènes de panique ou de détresse comme en raffolent les
médias occidentaux quand il s’agit de parler du continent africain. Cette 31ème
édition de la Can n’a ainsi laissé que de belles images sur et en dehors des
pelouses de Libreville, Franceville, Oyem et Port Gentil. Cette Afrique-là est
belle à voir. Il s’agit maintenant de faire plus pour avoir une Can qui soit
aux standards des grandes compétitions mondiales. Pour cela, il ne faut pas
aussi la dénaturer. Sa racine africaine devra être
protégée au moment où elle essaime dans le monde entier. C’est pourquoi il ne
faut pas céder à cette propension des clubs européens à déplorer
l’organisation de cette compétition en pleine saison. Il ne doit pas être
question pour la Caf de décaler la période de tenue de cette compétition qui
représente beaucoup pour l’Afrique et les Africains. Ce n’est pas aux autres de
nous dicter notre agenda de développement sportif. C’est aux Africains de
déterminer la date de tenue de leur compétition sportive, presque seul
mouvement d’ensemble dans le continent, seul moment où on sent toute l’Afrique
en fête….
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