mercredi 15 février 2017

CELEBRATION DES 20 ANS DU HUB D’AIR FRANCE : Roissy au rythme de l’évolution du transport aérien



Le hub d’Air France de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle de Paris célèbre ces 20 années. A cette occasion, la compagnie française a organisé un voyage de presse pour une centaine de journalistes étrangers. L’objectif étant de montrer les projets de ce hub considéré comme « le plus puissant d’Europe », selon les dirigeants de la compagnie.



L’aéroport Roissy Charles de Gaulle de Paris est comme une tour de Babel. On y parle presque toutes les langues. D’abord par les messages qui passent par intermittence sur la sonorisation et qui rappellent les vols en partance et les passagers attendus. Des messages en français, anglais et même chinois. Dans les grands halls de Roissy Charles de Gaulle de Paris, une intense activité humaine comme on en voit dans tous les grands aéroports du monde avec les mêmes scènes de vie. Passagers de tous les âges et de toutes les nationalités tenant leurs valises à roulettes, couples entrelacés, enfants fatigués, familles en joie….  Chacun cherche à se sauver ou se faufiler au milieu des vagues humaines pour arriver à bon port, à la porte d’embarquement. Certains voyageurs en transit déambulant dans les vastes couloirs de cette immense « ville » qui ne dort presque jamais. Qui pour manger, qui pour faire les boutiques. D’autres utilisent les applications de leurs Smartphones pour se guider dans ce qui est un vrai labyrinthe avec plusieurs terminaux, portes, ascenseurs, escalators, navettes automatiques. C’est connu dans un aéroport jamais de répit surtout quand cela s’appelle Roissy Charles De Gaulle d’une grande ville comme Paris et cœur des activités de la compagnie Air France. Inauguré en 1974, Roissy Charles De Gaulle continue sa belle vie avec en vue une place de choix dans la compétition qui se joue entre grands aéroports du monde.  Dans l’aile est, cœur de l’activité d’Air France avec le terminal 2, un vaste espace qui est le hub de la compagnie française. Air France en a fait, il y a 20 ans, sa plate-forme de correspondance aéroportuaire pour y faire transiter une grande partie  de ses activités de vols et ses correspondances dans le monde. Depuis 1996, cette partie de l’aéroport Roissy Charles De Gaulle vit au rythme très soutenue de l’activité d’Air France. Au départ, c’était 1900 correspondances hebdomadaires jusqu’à 25 000 actuellement avec un temps de transit qui ne dépasse pas deux heures de temps.
Nouveaux train express et trieur de bagages
Dans la partie E du terminal qui constitue le point de départ des vols longs courriers d’Air France, l’ambiance est agitée avec des files de passagers devant les portes d’embarquement. D’autres plus tactiles sont postés devant les bornes informatiques qui permettent d’imprimer son ticket d’embarquement, le fameux bordingpass. Le numérique est au cœur des chantiers d’Air France qui veut en faire un vecteur pour ne plus voir certaines lenteurs avec une grande économie d’heures pour les passagers. En face, les zones F et G du terminal 2 dédiés aux vols Schengen ont ainsi les mêmes images de files de voyageurs. Certains ont le temps de faire les vitrines. Boutiques, guichets automatiques de banque, restaurants sont disposés dans les longues allées  pour servir de points loisirs aux passagers. Air France et les Aéroports de Paris veulent ainsi consentir beaucoup d’investissements pour garder cette place de « hub le plus puissant d’Europe » dont les dirigeants de la compagnie aérienne se targuent. Parmi ces investissements, le nouveau trieur de bagages qui sera fonctionnel en 2018. Logé au sous-sol dans un vaste espace en chantier, cet édifice commence à prendre forme avec les gros œuvres déjà terminés. D’énormes poutres et charpentes en béton sont déjà visibles. D’où même son nom de la « cathédrale de béton ». Cet endroit qui fera office de futur centre de tri des bagages va permettre au hub d’Air France d’être performant dans ce domaine très exigeant du transport aérien. Plus de 200 millions d’euros (plus d’une centaine de milliards de CFA) y seront investis à terme. Déjà le hub de Roissy Charles De Gaulle est à 100 000 bagages traités par jour. Autre investissement majeur, c’est celui du train express entre l’aéroport Roissy Charles De Gaulle et la Gare de l’Est de Paris. Un projet qui, selon Augustin de Romanet, président directeur général du Groupe aéroports de Paris, va commencer, cette année 2017, pour terminer en 2023, avec comme finalité, faire ce trajet d’une trentaine de kilomètres en une vingtaine de minutes. A l’intérieur de Roissy Charles De Gaulle, l’activité ne faiblit pas. Tous les compartiments du hub d’Air France vivent au rythme des voyageurs qui mènent leur petite vie de transit. Une petite vie qu’Air France veut faire à l’image de la ville de Paris, avec restaurants, boutiques et même musée d’art. Dans les halls K, L et M pour faire référence à la compagnie néerlandaise qui s’est mariée, depuis longtemps, avec Air France, l’esprit veut renvoyer à un voyage qui ressemble à celui de noces. Tout y est pour sentir l’esprit de Paris. Dans l’avenue Montaigne, située dans la partie M, des enseignes de grandes marques pour faire les boutiques. « Nous voulons que l’aéroport Roissy Charles De Gaulle soit le dernier point de Paris pour tout visiteur avec tout l’esprit parisien » souffle un dirigeant d’Air France…

JEAN-MARC JANAILLAC, PRESIDENT D’AIR FRANCE
« Développer nos liaisons sur l’Afrique et surtout au sein de l’Afrique »

L’Afrique, un actif important dans la stratégie d’Air France. Selon Jean-Marc Janaillac, Pdg d’Air France-KLM et président d’Air France, sa compagnie va développer sa présence sur le continent africain. Une présence qui date de longtemps et qui va connaître de nouveaux tournants. « Nous comptons développer nos liaisons sur l’Afrique et surtout au sein de l’Afrique », dit-il. C’était lors de la conférence de presse de célébration des 20 ans du hub d’Air France. Pour ce faire, la compagnie a déjà noué des partenariats stratégiques avec deux compagnies africaines. Air Côte d’Ivoire pour l’Afrique de l’ouest et Kenya Airways pour l’Afrique de l’est. Des partenariats  qui ont déjà donné des résultats satisfaisants selon, Jean-Marc Janaillac, qui parle même d’une ouverture vers l’Asie avec l’utilisation du hub de Kenya Airways. Nairobi sera ainsi utilisé pour développer cette nouvelle stratégie d’Air France vers le continent asiatique. La  présence africaine d’Air France est souvent ternie par les tarifs de la compagnie. Il est reproché à Air France de pratiquer des tarifs sur ses billets qui sont parfois hors de portée du pouvoir d’achat de l’Africain moyen. Un reproche que Jean-Marc Janaillac qualifie « d’éternelle  question ». « Sur l’Afrique, c’est l’éternelle question des tarifs dans les transports aériens qui doivent combiner  plusieurs éléments. Nous pratiquons sur nos vols  des tarifs qui nous permettent de rentabiliser nos investissements. Sur nos lignes africaines comme sur nos autres réseaux, nous avons un système de revenus-management qui nous permet de proposer des tarifs abordables tout en permettant de dégager un petit plus. En Afrique, il y a  le segment des voyageurs affaires qui se développe et qui permet d’avoir des tarifs assez abordables », affirme-t-il.

400 MILLIONS DE CHINOIS EN MESURE DE VOYAGER D'ICI A 2020
Air France et le Groupe Adp se préparent pour capter cette « manne »

Une forte croissance attendue dans les années à venir dans l'industrie du transport aérien. Naturellement, le marché chinois va occuper une grande place dans cet envol de la croissance dans le domaine des transports aériens. Il est attendu 400 millions de Chinois en mesure de voyager d'ici à 2020, selon Augustin de Romanet, président directeur général du Groupe Aéroports de Paris. Les Aéroports de Paris (Adp) veulent ainsi capter cette « manne » qui va venir du ciel. D’où leurs grands investissements, en plus de la langue et des signes chinois qui sont maintenant utilisés à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle pour orienter ces voyageurs chinois. Air France et Aéroports de Paris veulent ainsi se donner la main pour recevoir ces potentiels voyageurs avec en ligne de mire une grande compétition mondiale qui s’annonce. « Un passager qui veut aller de Caracas à Chine a le choix entre une dizaine de hubs », avance  Augustin de Romanet, Pdg du Groupe Adp. Air France veut ainsi aller cueillir cette potentielle « manne » venant de Chine et celle des autres pays pour les déposer à son hub de l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle. Ce qui fait dire à Augustin de Romanet du Groupe Adp, que la compagnie cherche plus de clients à transporter et qu’eux aussi essaient d’avoir le maximum de passagers à accueillir dans leurs aéroports. Vraie jonction donc entre la terre et le ciel…




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