lundi 21 mars 2016

Le dimanche à Dakar c’est jour de combat ….



J’aime les dimanches au Sénégal. Ce n’est pas un jour de mariage, ou de fête comme à Bamako. Mais c’est généralement comme le dimanche d’hier, un jour de combat à Dakar et dans tout le pays. Combat dans l’arène de lutte ou…….politique. Comme dans chaque veille de combat, le discours musclé fait d’invectives et de proclamations d’intention est de rigueur dans chaque état-major. On se promet des coups de poings et autres chaudes empoignades. C’est souvent le signe d’une confiance excessive ou d’une peur expressive....
Pour ce référendum, chaque camp a essayé de faire peur à l’autre et s’est battu véhément qui pour mériter sa victoire, qui pour amortir sa défaite. Le lundi, chacun se réveille le cœur léger. D’aucuns avec la fierté du vainqueur, d’autres avec l’amertume de la défaite. Tout en sachant que l’un a mérité sa victoire et que l’autre n’a pas démérité. J’aime le sport dans ce sens qu’il apprend l’humilité dans la victoire et la dignité dans la défaite.Ce qui fait la beauté d’une victoire, c’est la qualité de l’adversaire....
  Au lendemain de ce référendum, on s’est tous réveillé dans le même pays, dans la même ville et même souvent dans la même maison. C’est le moment où on se rend compte que personne n’a gagné, ni perdu. Avec ce référendum, chacun a défendu  son point de vue avec les armes qu’il avait, croyant qu’il était meilleur pour le pays. Laissons le temps qui dit-on, est le meilleur juge départager le vainqueur et le vaincu. Pendant ce temps, au travail citoyen ! Ce pays ne sera que ce que nous en faisons et ce que nous allons en faire tout en respectant le point de vue de chacun....



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