samedi 3 décembre 2016

CLASICO BARCELONE/REAL DE MADRID : Autant de rivalités au fil du temps….



  Le Clasico espagnol Barça–Real qui se joue aujourd’hui, est synonyme d’une rivalité exacerbée au fil du temps. Depuis qu’il s’est imposé comme l’évènement sportif le plus suivi au monde avec plus d’un milliard de téléspectateurs, des milliers de journalistes accrédités,  un réel suspense télévisuel lui est rattaché. D’une rivalité interne à ses premières heures, il a aujourd’hui une envergure internationale. En fait, le Clasico, c’était d’abord un duel entre deux visions d’un même pays : le centralisme étatique incarné par Madrid et son équipe face à l’autonomie régionale que Barcelone et la Catalogne revendiquent toujours. Ensuite de deux styles de managements et/ou de visons de jeu, au point de se muer en une rivalité entre deux grands joueurs, les meilleurs au monde actuellement : Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Aujourd’hui, la rivalité est passée à un autre stade, avec désormais opposés deux trios. La presse occidentale, si friande en acronymes, a en effet déniché une nouvelle trouvaille, sur les deux trios d’attaquants qui trônent à la pointe  de ces deux équipes. La rivalité Ronaldo – Messi, les deux icônes du foot international, que même les amateurs de football et ceux qui attribuent les distinctions individuelles au plan mondial, n’arrivent plus arbitrer ? Elle n’est pas loin de faire place à une rivalité entre deux trios : d’un côté le trident madrilène, Benzema, Bale et Ronaldo appelé pompeusement « BBC », du nom de ce monument de la radio en Grande Bretagne ; de l’autre l’attaque à trois têtes du Barça Messi, Suarez, Neymar, ou « MSN », en référence à l’immense entreprise informatique américaine….   
  Curieusement, si le trident du Real Madrid est composé de joueurs originaires d’Europe (le Français Karim Benzema, le Gallois, Gareth Bale et le Portugais Cristiano Ronaldo), celui du grand rival barcelonais regroupe des représentants de l’Amérique du sud (l’Argentin Lionel Messi, l’Uruguayen Luis Suarez et le Brésilien Neymar). Ce qui donne une autre rivalité et opposition entre le vieux contient (Europe) et le nouveau monde (Les Amériques). Deux terres terre d’éclosion et de prédilection du football…
  C’est fou comment le foot peut créer des oppositions qui rassemblent le monde ! Il n’y a aujourd’hui pas un pays qui échappe à cette fièvre du Clasico. Même pour son horaire, le marché chinois, nouvelle terre de conquête du business mondial est pris en compte. Les analystes de la Liga sont en train de réfléchir sur un créneau horaire qui arrangerait tout le monde pour ainsi rentabiliser le nouveau produit d’exportation européen qu’est le sport. Le business n’est plus hors-jeu dans le foot…  
  Cette affiche de dimension planétaire pourtant jouée dans un pays pas « supposé être une grande puissance mondiale »  montre encore une fois de plus le pouvoir du sport en général et du football en particulier. Henry Kissinger, le célébré secrétaire d’Etat américain et grand penseur des relations internationales ne croyait pas si bien dire en parlant « d’une Coupe du monde de football qui serait plus importante qu’une crise mondiale qui se déroulerait en même temps qu’elle ».
  Les épisodes de la série « Clasico » continueront  ainsi de passionner le monde avec des suspenses dignes d’un feuilleton hollywoodien. Même si les acteurs changent au fil des temps, la magie de cette rencontre demeure toujours devant le petit écran. Au grand bonheur des amateurs de foot-cinéma…

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